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Les programmes anti-VIH face à la crise du financement

In conservative Pakistan, women who are HIV postive - fearful of being socially ostracized - often suffer in silence. According to UNAIDS, almost 40 percent of new HIV cases are among women. Zofeen Ebrahim/IRIN
Au Pakistan, les efforts de lutte contre l’épidémie font face à un avenir incertain alors qu’un important projet de soins et de prévention VIH/SIDA touche à sa fin ce mois-ci.

Le projet pakistanais de soins et de prévention VIH/SIDA (PHAPCP en anglais), financé par l’USAID, a été lancé en février 2006 par le Research Triangle Institute (RTI) et mis en œuvre par Family Health International (FHI), en partenariat avec des organisations non gouvernementales locales dans sept villes : Rawalpindi, Multan, Larkana, Lahore, Karachi, Turbat et Peshawar.

Selon les chiffres avancés par le gouvernement, quelque 5 000 cas de VIH sont enregistrés au Pakistan. Toutefois, d’après le Programme commun des Nations Unies sur le sida, ONUSIDA, le pays compterait en réalité environ 96 000 cas. Le Pakistan est toujours considéré comme un pays à faible prévalence.

Le projet PHAPCP s’inscrivait dans le cadre des efforts déployés afin de maîtriser la propagation du virus avant que ce dernier ne s’ancre au sein du reste de la population. Il a adressé des messages de prévention à quelque 40 500 personnes considérées à haut risque d’infection, a proposé des diagnostics et des traitements contre les infections sexuellement transmissibles (IST) à 1 800 autres et enfin 1 000 personnes supplémentaires ont eu accès à des services de conseil et de dépistage volontaire.

Le docteur Naseer Nizamani, directeur-pays de FHI, a déclaré à IRIN/PlusNews que les trois années du projet PHAPCP étaient bouclées et que les activités seraient interrompues « pendant un certain temps ». Toutefois, « nous avons bon espoir que les choses entreront dans l’ordre dans un futur proche », a-t-il dit.

La Shah Abdul Lateef Bhittai Welfare Society (SALBWS), une ONG qui s’adresse aux personnes transgenres et aux hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, recherche d’autres bailleurs de fonds qui lui permettraient de poursuivre ses activités de sensibilisation au VIH.

« D’une certaine façon, nous n’arrivons pas à croire que nous devons plier bagage », a confié Agha Aurangzeb, le gestionnaire du projet. « C’est triste que l’USAID et FHI ne soient plus là avec leur aide financière, mais nous gardons espoir ».

Ayesha Zia, responsable de la Youth Welfare Association, une organisation soeur de la SLABWS qui a ouvert des centres pour jeunes dans une zone à faible revenu de Karachi, appelée Orangi Town, a expliqué qu’« un des objectifs du projet consistait à réduire les comportements à risque chez les jeunes ». Elle espère que les dons versés par la population locale permettront aux centres de continuer à fournir des informations sur les IST, le VIH et les pratiques sexuelles à risque.

A la New Lights AIDS Control Society (NLACS), qui fait également partie du projet PHAPCP, le frère Khushi Lal, responsable du bureau de la société à Karachi, a expliqué à IRIN/PlusNews que l’organisation cherchait à responsabiliser les personnes vivant avec le virus afin qu’elles puissent prendre soin d’elles et de leur famille.

« Alors que le projet touche à sa fin, la récession globale menace le Pakistan », a-t-il déploré, en soulignant que compte tenu du manque de financement, les membres de son organisation étaient désormais contraints à payer leurs frais de transport afin d’assister aux rencontres mensuelles.

« Il y a des donateurs locaux qui sont prêts à verser des fonds. Et bien que le montant de leurs dons soit fortement inférieur aux fonds étrangers, ils nous offrent une certaine durabilité. En attendant, nous sommes désireux de continuer », a-t-il conclu.

sj/ks/he/cd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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