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L'OMS appuie les efforts des autorités nigérianes dans la lutte contre la grippe aviaire

L’organisation mondiale de la Santé (OMS) a dépêché trois experts au Nigeria pour aider les autorités locales à identifier la source du premier cas humain mortel de la grippe aviaire du pays.

Les experts séjourneront pendant deux semaines au Nigeria et collaborerons aux analyses de laboratoire et à la détection d’autres sources potentielles de grippe aviaire dans le pays, a indiqué Dick Thompson, porte-parole de l’OMS à Genève.

« Lorsqu’une épidémie est déclarée, bien souvent certains services spécialisés sont débordés ou ne disposent pas de l’expertise nécessaire leur permettant de faire face à la maladie. Nous envoyons dans ce cas des experts pour leur venir en aide, mais la formation du personnel est un volet très important en ce sens qu’elle leur permet d’acquérir de nouvelles compétences », a déclaré M. Thompson. « Cette enquête vise à identifier la source de l’infection de ce cas humain ».

Le Centre collaborateur OMS de référence et de recherche sur la grippe -Collaborating Centre for Reference and Research on Influenza – basé à Londres, a confirmé les résultats des examens de laboratoire réalisés au Nigeria et qui ont conclu qu’une jeune femme de 22 ans était décédée le 17 janvier à Lagos, la capitale économique nigériane, des suites d’une infection causée par la souche H5N1 du virus de la grippe aviaire.

Cette souche du virus de la grippe aviaire a tué des millions d’oiseaux et de volailles dans le monde et est responsable du décès de 160 personnes, tout particulièrement en Asie.

Les scientifiques craignent une mutation du virus qui le rendrait alors facilement transmissible à l’homme et déclencherait une pandémie mondiale susceptible de provoquer des millions de morts. Les experts médicaux s’emploient donc à contenir la propagation de la maladie chez les oiseaux ou les humains. Plusieurs dizaines d’oiseaux ont été abattus au Royaume-Uni cette semaine après la découverte d’un oiseau infecté.

Selon M. Thompson, il n’a pas été possible d’établir les circonstances exactes dans lesquelles la jeune nigériane décédée a été infectée. Mais à en croire les autorités nigérianes, elle aurait égorgé des poulets pour préparer le repas familial quelques temps avant son décès. Sa mère, âgée de 52 ans, serait décédée le 4 janvier en présentant des symptômes similaires.

Le ministre nigérian de l’information, Frank Nweke Jr. a indiqué lundi que des prélèvements de tissus ont été effectués sur le corps de la mère en vue d’être analysés. Il a également souligné que le gouvernement nigérian collaborait avec l’OMS pour mener des analyses plus poussées et déterminer les risques éventuels d’exposition humaine au virus.

Pour M. Nweke, la principale préoccupation des autorités sanitaires est de déterminer si d’autres personnes n’ont pas été infectées dans le pays et de veiller à prendre les mesures idoines pour prévenir toute propagation de la maladie.

« Il est important donc de rappeler que le virus H5N1 se propage et continue de toucher la population avicole au Nigeria », a ajouté M. Nweke.

Depuis la détection du premier cas de grippe aviaire au Nigeria, en 2006, l’épidémie s’est propagée dans 19 des 36 Etats de la Fédération nigériane.

Pays le plus peuplé d’Afrique, avec ses 140 millions d’habitants, le Nigeria inquiète particulièrement les experts médicaux internationaux en raison de la faiblesse de ses infrastructures. En outre, les Nigérians considèrent que le plan d’indemnisation des éleveurs de volailles qui ont abattu leurs bêtes infectées est inadapté et craignent que la vente et la consommation de poulets infectés ne se poursuivent.

Selon M. Thompson, après la détection du premier cas humain de la grippe aviaire, la réaction des autorités nigérianes a été rapide et appropriée.

« Je pense qu’il convient de noter la manière dont le Nigeria a géré ce cas, en isolant la personne infectée, en effectuant des analyses et en envoyant des prélèvements à des laboratoires étrangers pour confirmation des premières analyses. Toutes ces mesures sont importantes dans le cas d’une nouvelle épidémie de la grippe aviaire », a-t-il fait remarquer.

Les autorités sanitaires nigérianes ont renforcé leur dispositif de surveillance dans tout le pays en mettant tout particulièrement l’accent sur le contrôle des contacts entre les humains et la volaille afin de prévenir de nouvelles contaminations.

L’OMS recommande pour cela de ne consommer que de la viande de poulet bien cuite et rappelle que la volaille et les œufs bien cuits ne présentent aucun risque de grippe aviaire pour le consommateur.

« L’abattage à domicile et la manipulation d’oiseaux malades présentent le plus grand risque d’exposition au virus H5N1 de la grippe aviaire », a indiqué M. Nweke. « En conséquence, il est nécessaire de respecter certaines mesures d’hygiène pendant et après l’abattage des bêtes pour prévenir tout risque d’exposition au virus à travers la viande de volaille crue ou toute contamination croisée d’aliments à partir d’une viande infectée et des surfaces ou appareils utilisés pour la préparation des aliments ».


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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