Ces représentants de l'ONU ont effectué le déplacement à Kinshasa en vue de sensibiliser leurs partenaires, basés dans la capitale congolaise, à la situation des besoins humanitaires de la République centrafricaine, neuf mois après le coup d'Etat de François Bozizé contre Ange-Félix Patassé.
"La République centrafricaine pourrait connaître une crise alimentaire aiguë d'ici février ou mars si rien n'est fait," a déclaré à la presse Samuel Nana-Sinkam, représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Selon lui, la population, composée principalement d'agriculteurs, a été obligée de consommer ses semences avant de fuir dans la brousse pour se protéger des combats.
Par ailleurs, "le petit cheptel qui existait a été complètement exterminé lors des combats", a ajouté Albert Bango-Makoudou, responsable du Programme alimentaire mondial (PAM).
Les sept agences des Nations Unies basées à Bangui ont par conséquent lancé un appel conjoint pour collecter 19.167.978 dollars.
Dans ce montant, 3.617.685 dollars seront consacrés à la santé; 7.720.293 dollars soutiendront la relance économique et la sécurité alimentaire; l'éducation bénéficiera de 2.145.000 dollars; 1.735.000 dollars serviront à la protection des personnes alors que 3.000.000 dollars seront affectés au relèvement des communautés.
Un accent particulier est notamment mis sur la sécurisation des opérations humanitaires (US$ 690.000) et sur les stratégies de prévention de crises en matière de renforcement des capacités nationales et de coordination (260.000 dollars).
Les affrontements en République centrafricaine ont engendré le déplacement de 1,5 millions de personnes. Elles commencent à rentrer chez elles, ont affirmé les représentants des agences onusiennes. 40.000 d'entre elles sont néanmoins bloquées dans le sud du Tchad en raison des coupeurs de routes.
Les sept émissaires des agences de l'ONU représentaient le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la FAO, le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), le PAM, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Ils se rendront à Douala, au Cameroun, pour réitérer leur appel.
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