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Le PAM en appelle aux donateurs tandis qu’un premier navire arrive avec des secours alimentaires

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Le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) a lancé un appel mardi sollicitant d’urgence des dons alimentaires en vue d’éviter qu’un demi-million de Libériens subisse les affres de la faim, tandis qu’un navire transportant des secours alimentaires est arrivé dans le port de Monrovia, le premier depuis que les combats se sont apaisés dans la capitale au début de ce mois.

Le porte-parole du PAM, Ramine Rafirasme, a déclaré qu’il y a probablement assez de nourriture dans la chaîne d’approvisionnement pour nourrir les Libériens d’ici la fin de l’année, mais que l’organisation nécessiterait d’urgence que les donateurs s’engagent à fournir davantage de nourriture dès maintenant afin d’éviter des pénuries en janvier.

"Si ce qu’on négocie aboutit, je pense alors que nous serons saufs jusqu’en décembre, mais si on n’obtient pas plus de contributions, alors après janvier les gens vont être affamés », a-t-il indiqué à IRIN, soulignant qu’il a fallu quatre à six mois pour convertir les promesses d’assistance des donateurs en livraisons alimentaires concrètes.

M. Rafirasme s’exprimait au moment même où un navire du PAM arrivait à quai à Monrovia avec à son bord 2 300 tonnes de denrées alimentaires variées en provenance de Freetown, dans la Sierra Leone voisine. Sa cargaison contient des légumineuses, du mélange maïs-soja, de l’huile végétale, du bourgou et des biscuits à haute teneur en vitamines.

Le PAM estime qu’il faudra envoyer au Liberia 9 000 tonnes de nourriture par mois pour nourrir environ 500 000 personnes déplacées par quatorze années de guerre civile, dont la majorité est concentrée à l’intérieur et autour de la capitale.

Selon M. Rafirasme, cela signifie qu’il faut affréter 45 000 tonnes de nourriture au port de Monrovia d’ici la fin de l’année. Une telle tâche ne sera pas facile étant donné que les grues portuaires ont disparu, que des conteneurs démolis et pillés jonchent les quais, et que des navires cargos détruits sont en rade au fond de la mer bloquant deux des postes d’amarrage, a-t-il ajouté.

L’autre casse-tête pour le PAM réside dans l’absence de camions pour transporter la nourriture entre le port et les centres de distribution. M. Rafirasme a expliqué que les vingt camions de l’agence ont été emportés durant l’assaut rebelle contre Monrovia en juin et juillet, et qu’aucun n’a encore été retrouvé.

La situation s’est quelque peu améliorée grâce à l’envoi par la Suède de huit petits camions affrétés dans des avions qui ont atterri jeudi dernier à Monrovia.

Mais M. Rafirasme note que ces camions ne peuvent transporter que cinq ou six tonnes chacun, contre vingt tonnes pour les camions plus volumineux habituellement utilisés par le PAM. "Ce n’est pas assez pour couvrir nos besoins », a-t-il commenté par téléphone depuis la capitale sénégalaise, Dakar.

En dépit des difficultés et du pillage frénétique des stocks alimentaires des entrepôts du port de Monrovia, M. Rafirasme a indiqué que le PAM et ses agences partenaires ont réussi à distribuer des vivres à 80 000 personnes dans la ville au cours de la semaine passée.

Le problème majeur de l’organisation pour répondre aux besoins d’aide alimentaire encore indéterminés dans les zones tenues par les rebelles à l’intérieur du pays est la sécurité, a-t-il insisté.

"Le principal problème que nous avons au Liberia est la sécurité", a souligné M. Rafirasme. "Nous ne pouvons acheminer de la nourriture ou envoyer des camions dans des zones à l’extérieur de Monrovia sans garanties de sûreté ».

"La sécurité et la distribution alimentaire vont de paire", a-t-il poursuivi, notant que dans le passé, le PAM avait distribué des vivres aux personnes déplacées dans les camps à la périphérie de Monrovia, qui ont été volés par des hommes armés un peu plus tard.

Pour être en mesure de travailler en toute sécurité à l’intérieur du pays, le PAM aurait besoin de plusieurs milliers de soldats de maintien de la paix sur le terrain, a préconisé le porte-parole du PAM. Pour l’heure, une force d’avant-garde d’à peine 1 500 militaires nigérians s’évertue à maintenir l’ordre à Monrovia, où les combattants lourdement armés tant du gouvernement que des rebelles pavanent encore librement dans des pick up.

Tandis que de nombreuses informations font état d’affrontements continus entre les forces gouvernementales et les deux mouvements rebelles juste à une centaine de kilomètres de la capitale, M. Rafirasme fait la remarque suivante : "On ne voit pas une solution rapide au Liberia… on va travailler dur mais on a besoin d’aide et vite ».




This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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