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Sombres prévisions pour le secteur agricole

La production agricole n’enregistrera aucune augmentation majeure en 2009 et l’Afghanistan continuera de dépendre de l’aide extérieure et des importations de vivres, selon l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

« Le climat peu clément, les réserves limitées et le prix élevés des vivres », conjugués à une insécurité de plus en plus grave, auraient eu des répercussions néfastes sur le secteur agricole afghan, selon le rapport de la FAO sur les Prévisions de récolte et la situation alimentaire, publié en décembre.

Ailleurs dans le monde, notamment en Afrique, en Europe et en Amérique centrale, la production céréalière augmentera considérablement, ce qui est de bon augure pour les millions de personnes touchées par l’insécurité alimentaire dans le monde, à mesure que le prix du blé et du maïs continuera de baisser, selon les prévisions de la FAO.

« Au cours des deux premières semaines de décembre, les prix du blé et des céréales secondaires étaient inférieurs, respectivement, de 40 et 20 pour cent en moyenne par rapport à la moyenne du mois de décembre de l’année dernière », a déclaré l’organisme.

En Afghanistan, toutefois, les prix, restés relativement élevés, empêchent plus de huit millions d’habitants, touchés par l’insécurité alimentaire, de manger à leur faim. À Kaboul, le kilo de blé se vendait à 40 afghanis (environ 80 centimes de dollars) en décembre, contre 0,23 centime aux Etats-Unis, selon le rapport de la FAO.

Pénurie de semences

Une période de sécheresse grave a provoqué une réduction de pas moins de 40 pour cent de la production agricole nationale. Ainsi, l’Afghanistan accuse un déficit alimentaire de 2,3 millions de tonnes pour 2008-2009, selon les estimations de la FAO.

Le pays a besoin de plus de six millions de tonnes de céréales par an pour sa consommation nationale, mais il n’en a produit que 3,5 millions de tonnes environ en 2008, selon le ministère de l’Agriculture, de l’Irrigation et du Bétail (MAIB).

« Il y a environ 2,5 millions d’agriculteurs dans le pays, et ceux-ci ont besoin de quelque 250 000 tonnes de graines de blé pour leur culture annuelle », a indiqué à IRIN Fazluddin Fazl, directeur de la promotion de l’agriculture au MAIB, le 21 décembre.

Les agriculteurs et les travailleurs humanitaires ont déjà exprimé des préoccupations sur le manque de semences certifiées pour la culture. « Je n’ai rien à planter […] j’ai perdu mes semences avec la sécheresse », a expliqué un agriculteur dans la province de Faryab, dans le nord, ajoutant que certaines familles d’agriculteurs avaient également consommé leurs réserves de semences de blé en raison des pénuries alimentaires.

Selon le MAIB, environ 20 pour cent des agriculteurs afghans de 14 provinces (essentiellement dans les régions touchées par la sécheresse) recevront de l’aide, notamment sous la forme de semences certifiées et d’engrais, pour la prochaine saison agricole.

Potentiel agricole

Afghanistan has strong potentials to become an exporter of food and fruits, experts say
Photo: Akmal Dawi/ IRIN
L’Afghanistan possède le potentiel nécessaire pour devenir exportateur de vivres, et notamment de fruits, selon les experts
Après trois décennies de conflit, les infrastructures agricoles et les systèmes d’irrigation sont gravement endommagés et le pays est largement dépendant des importations de vivres, essentiellement du Pakistan voisin.

« Sur les huit millions d’hectares de terres arables du pays, moins de 50 pour cent sont généralement cultivées », a indiqué M. Fazl, invoquant le manque d’eau et d’outils agricoles comme principal problème.

Selon les experts, l’Afghanistan possède un bon potentiel qui lui permettrait de devenir exportateur de vivres, notamment de fruits, si toutefois les bailleurs investissaient généreusement dans les projets de développement agricole et soutenaient les fermiers.

L’Afghanistan comprend de vastes étendues de terres arables, son sol est fertile, ses ressources en eau, abondantes, et le pays compte également une vaste communauté agricole rurale, autant de facteurs qui pourraient contribuer à assurer une bonne production agricole, affirment-ils.

ad/at/cb

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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