1. Accueil
  2. West Africa
  3. Chad

Attaques rebelles et recrudescence des actes de banditisme dans l’est

Deux types d’attaques distinctes survenues ces derniers jours ont mis en alerte les acteurs humanitaires présents dans la partie est du Tchad, près de la région soudanaise du Darfour : l’attaque par des bandits armés d’installations appartenant à des organisations humanitaires et l’offensive militaire menée par des rebelles tchadiens près de la ville servant de plateforme aux opérations humanitaires.

« Les combats entre l’armée et les rebelles semblent s’être déroulés à l’extérieur de la ville de Hadjer Hadid [à environ 70 kilomètres d’Abéché] mais il n’y a eu aucun tir dans la ville, à ma connaissance », a expliqué à IRIN un travailleur humanitaire, sous le couvert de l’anonymat.

« Nous avons appris que des rebelles étaient entrés dans la ville pour chercher de l’eau, mais nous ne savons pas vraiment ce qui s’est passé. Pour l’instant, nous ne pensons pas que la présence des deux belligérants menace les opérations humanitaires », a-t-il ajouté.

Les travailleurs humanitaires ont dit être plus préoccupés par les actes de banditisme que par les offensives militaires de grande envergure qui ont lieu actuellement.

Le 25 novembre, des bandits armés ont attaqué la localité de Koukou Angarana, à environ 180 kilomètres au sud-ouest d’Abéché. Deux travailleurs humanitaires ont été frappés à coups de crosse de fusil et un agent de sécurité a reçu une balle dans la jambe, selon l’agence Reuters.

Depuis les deux dernières semaines, on assiste à une recrudescence des actes de banditisme, a affirmé Eliane Duthoit, représentante au Tchad du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.

« A notre connaissance, les forces de sécurité tchadiennes n’ont procédé à aucune interpellation des [bandits armés] », a-t-elle déclaré. « Ces bandits pourraient être des déserteurs de l’armée ou des rebelles. Nous n’en savons rien. Tout ce que nous savons c’est qu’ils constituent un sérieux danger ».

Les rebelles ont été moins menaçants, même lorsqu’ils se sont emparés pendant 24 heures de la ville d’Abéché, en novembre 2006. Les organisations humanitaires ont pu mener à bien la plupart de leurs activités sans être dérangées.

Le cessez-le-feu observé ces derniers jours et conclu dans le cadre de l’accord de paix de Syrte (Libye) signé entre les autorités tchadiennes et quatre groupes rebelles semble avoir volé en éclats, les dirigeants de deux des principaux groupes rebelles – Mahamat Nouri de l’Union des forces pour la démocratie et le développement, et Timane Erdimi du Rassemblement des forces pour le changement - ayant annoncé la rupture de l’accord.

Pour Hourmadji Moussa Doumgor, le ministre tchadien de la Communication, des troupes rebelles venues du Soudan sont entrées au Tchad le 24 novembre pour attaquer les troupes gouvernementales qui assuraient la protection des camps de réfugiés le long de la frontière.

Selon l’AFP, les affrontements ont eu lieu entre les localités d’Abou Goulem et d’Am-Zoer.

D’après l’agence Reuters, des hélicoptères des forces armées tchadiennes et d’une unité militaire française basée à Abéché se sont lancés à la poursuite des rebelles mais n’ont pas pu les arrêter.

Les forces de maintien de la paix de l’Union européenne, qui seront composées pour moitié de contingents français, devraient être déployées dans la région au cours des prochains mois afin de faciliter les opérations humanitaires en faveur des quelque 400 000 réfugiés soudanais et déplacés tchadiens.

Les organisations humanitaires ont affirmé qu’elles suivaient de près l’évolution de la situation dans l’est. Quant aux habitants d’Abéché, ils ont dit être inquiets à l’idée que la ville puisse être attaquée, « mais nous ne paniquons pas », a confié l’un d’eux à IRIN.

dd/dh/np/ads/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join