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Les intempéries comparées au tremblement de terre de 2005

L’ampleur du désastre provoqué par les récentes pluies et inondations n’est « pas moindre » que les conséquences du tremblement de terre d’octobre 2005 dans le nord du Pakistan, tout au moins en termes de dommages causés au bétail et aux terres, a estimé le 3 juillet Jam Muhammad Yousaf, Premier ministre de la province du Balouchistan, dans le sud du Pakistan.

Officiellement, les pertes humaines s’élèvent à présent à 150, mais l’on craint que plusieurs milliers de personnes, portées disparues, n’aient perdu la vie elles aussi, emportées par les eaux déchaînées.

Selon Razzak Bugti, un porte-parole des autorités du Balouchistan, « un grand nombre de personnes n’ont toujours pas été retrouvées ».

« Mon fils de six ans a disparu. Nous savons qu’il doit être mort, mais il nous est bien trop douloureux de l’admettre », a expliqué à IRIN Zawer Magsi, 35 ans, à Jhal Magsi, une ville dévastée par la catastrophe, située environ 280 kilomètres au sud-est de Quetta, la capitale de la province du Balouchistan.

Selon le gouvernement du Balouchistan, les pertes matérielles s’élèveraient à quelque 90 millions de dollars au total.

« Des denrées alimentaires sont acheminées sur place ; des équipes médicales militaires ont vacciné les gens et soigné les blessés – mais nous ne savons pas du tout comment nous nous en sortirons sans notre bétail. Toutes mes chèvres ont disparu », a expliqué M. Magsi.

Dans de nombreux villages encore difficiles d’accès, la situation humanitaire serait encore plus terrible.

« Personne n’aide ces gens. Certains se sont rendus dans des villes telles que Jhal Magsi pour chercher de la nourriture, et des milliers d’autres ont été déplacés », a expliqué Farouk Ahmed, un défenseur des droits humains, installé à Quetta. Selon lui, avec les eaux stagnantes, « les maladies se propagent ».

Aujourd’hui encore, les torrents déchaînés font des ravages dans les districts de Nasirabad et de Jaffarabad, dans le centre-ouest et le sud-est du Balouchistan, le long de la frontière avec la province du Sindh.

Il est encore difficile de communiquer avec les populations de ces régions et des municipalités côtières, telles que la petite ville de Kappar, située sur la côte sud-ouest du Balouchistan, environ 400 kilomètres à l’ouest de la ville de Karachi.

« J’ai de la famille là-bas. On parle de pénuries alimentaires graves, et les gens sont furieux qu’on ne les aide pas », s’est désolé Mourad Adil, 26 ans, dont les parents et la famille vivent dans cette région.

Infrastructures endommagées

Selon plusieurs rapports en provenance des régions est du Balouchistan, le long de la frontière avec le Sindh, les populations dont les villages ont été inondés par l’eau qui s’est infiltrée dans les brèches des canaux campent depuis plusieurs jours le long des routes ou sur des collines.

Des denrées alimentaires auraient été acheminées sur place, mais de nombreuses personnes n’ont toujours pas d’endroit où dormir et de nouvelles pluies, tombées au cours des derniers jours, ont aggravé leur situation.

Dans les régions côtières du Sindh, notamment dans la ville de Thatta, environ 100 kilomètres à l’est de Karachi, la rudesse du climat continue d’ajouter au malheur des populations.

Plusieurs routes principales entre Quetta et Karachi, et le long des régions côtières sont toujours coupées et, du fait des dommages causés aux infrastructures, de vastes régions du Balouchistan sont privées de gaz et, pour certaines, d’électricité.

De nombreux villages ont été inondés et certains ne sont encore accessibles qu’en hélicoptère.

Les fortes pluies ont commencé à diminuer et les eaux de crue à se retirer le 4 juillet à Jhal Magsi et aux alentours, dans le district de Khuzdar, mais l’ampleur du désastre est immense.

Au Balouchistan, une province aride du sud du Pakistan, les fortes pluies sont rares et la tempête qui s’est abattue récemment a fait des ravages. Les habitations légères ont été détruites, le bétail emporté et les terres arables endommagées.

kh/at/cb/nh/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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