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Vers une reprise de l’aide internationale

Les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël ont annoncé leur intention de mettre fin aux restrictions économiques imposées depuis un an à l’Autorité palestinienne, après l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement.

Pour les travailleurs humanitaires, cela se traduira par la reprise des programmes de développement à long terme dans les territoires palestiniens occupés.

Cette mesure intervient après la constitution par Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne et de la formation politique Fatah, d’un gouvernement de technocrates, qui exclu les membres du mouvement islamique Hamas, et dirigé par le Premier ministre Salam Fayed, ancien ministre des Finances.

Ce changement opéré par M. Abbas est la conséquence de la prise de contrôle la semaine dernière par le Hamas de certaines institutions palestiniennes - en particulier les organes de sécurité – liées au Fatah dans la Bande de Gaza. Toutefois, il n’est pas évident que le nouveau gouvernement installé en Cisjordanie puisse étendre son autorité à la Bande de Gaza.

« Les Etats-Unis [reprendront] leur aide financière au gouvernement palestinien ainsi que les contacts réguliers entre les deux gouvernements », a annoncé Condoleeza Rice, la secrétaire d’Etat américaine, lors d’une conférence de presse à Washington, le 18 juin.

L’année dernière, la communauté internationale avait suspendu son aide financière et toute coopération économique avec l’Autorité palestinienne, à la suite de la victoire du Hamas aux élections législatives.

Israël avait également suspendu le transfert aux autorités palestiniennes des taxes douanières perçues en son nom dans le cadre des accords intérimaires conclus dans les années 1990.

Selon Mme Rice, les Etats-Unis ont condamné la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, mais ils « allégeront les souffrances de la population en versant 40 millions de dollars à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Karen Koning AbuZayd, commissaire général de l’UNRWA, avait auparavant déclaré que son agence présentait cette année un déficit de 200 millions de dollars.

Quant à Tzipi Livni, la ministre israélienne des Affaires étrangères, elle a annoncé que son gouvernement verserait au gouvernement de M. Fayyed les 700 millions de dollars correspondant aux taxes douanières.

L’aide de l’Union européenne

L’Union européenne, pour sa part, a fait savoir qu’elle « rétablirait immédiatement des relations normales avec l’Autorité palestinienne », en apportant notamment « un appui financier direct au gouvernement » et « une aide importante pour la mise en place des institutions du futur Etat palestinien ».

« Nous pouvons à présent orienter notre aide en fonction des priorités définies avec le [nouveau gouvernement] palestinien. Cela nous permettra de reprendre notre aide au développement à long terme et notre assistance à la mise en place d’institutions », a affirmé Alix de Mauny du bureau d’assistance technique de l’Union européenne à Jérusalem.

Tout au long de l’année 2006, ce bureau a continué à distribuer une aide humanitaire aux populations par le canal d’organisations non gouvernementales.

Toutefois, des associations de défense des droits de l’homme et des responsables de l’ancien gouvernement du Hamas basés à Gaza ont qualifié « d’illégal » le nouveau gouvernement de M. Fayyed installé en Cisjordanie. Selon eux, M. Abbas a violé la loi fondamentale palestinienne en formant ce gouvernement, compromettant ainsi sa légitimité.

L’aide humanitaire

Le Programme alimentation mondial (PAM), le Comité international de la Croix-Rouge et l’Organisation mondiale de la santé sont parvenus à acheminer à Gaza les premiers convois d’aide humanitaire depuis le début des combats fratricides de la semaine dernière.

Vingt camions chargés de vivres et d’aide médicale ont été autorisés le 19 juin à traverser le point de passage de Kerem Shalom pour se rendre dans le sud de Gaza. Le 18 juin, la distribution de gaz a été rétablie.

Cependant, Karni, le principal carrefour commercial, est resté fermé et, selon les travailleurs humanitaires, s’il n’est pas rouvert rapidement, les habitants de la Bande de Gaza pourraient être confrontés à une grave crise humanitaire.

En effet, on ne trouve plus certains produits laitiers et fruits dans la Bande de Gaza, et le prix des autres aliments de base a considérablement augmenté dans cette région très pauvre qui compte 1,4 million d’habitants, dont 1,1 million vivent de l’aide fournie par l’UNRWA ou le PAM.

sg/at/cb/ads/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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