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Impact économique et financier de la grippe aviaire sur l'économie

Bien qu’il n’y ait eu que deux cas de grippe aviaire en Côte d’Ivoire et aucun cas mortel humain, la maladie a eu un impact financier et moral important dans le pays.

Selon une étude relative à l’impact de la grippe aviaire sur l’économie du pays, la découverte des deux cas de virus H5N1 aurait fait perdre près de 20 millions de dollars américains aux producteurs modernes et traditionnels de volaille, une perte due à une baisse de la consommation.

D’après l’enquête réalisée pour le compte de la Commission nationale de lutte contre la grippe aviaire, il ressort que sont les acteurs de l’industrie de la transformation de la volaille qui ont subi les pertes les plus importantes. Pendant deux jours, des experts ivoiriens se sont réunis à Abidjan pour examiner l’impact de la grippe aviaire sur l’économie du pays et débattre des mécanismes de détermination de la compensation financière pour les éleveurs du pays.

« Chaque accouveur a perdu en moyenne près de 7 millions de dollars par mois depuis la découverte des deux cas du virus H5N1 en 2006 dans le pays », a révélé l’enquête. Le premier cas de grippe aviaire a été découvert en Côte d’Ivoire en avril 2006 et avait donné lieu à des opérations d’abattage massif de volailles.

Selon Isac Kouamé Adi, directeur général de Coco Service, une entreprise spécialisée dans la production d’œufs frais, ses activités commerciales ont souffert des conséquences de la grippe aviaire.

« Nous avons constaté une baisse de la consommation », a-t-il indiqué. « Mais je pense que les consommateurs ne devraient pas s’inquiéter. Nous avons pris toutes les mesures sanitaires pour assurer une consommation saine », a-t-il ajouté.

D’après le rapport du gouvernement, les importateurs de poulets ont perdu près de 4,5 millions de dollars, tandis que chez les producteurs de viande de volaille, les pertes sont estimées à 4,2 millions de dollars. Quant aux grossistes d’œufs de consommation, les pertes individuelles sont évaluées à 156 000 de dollars.

Toujours selon le rapport, la consommation de viande de volaille et de produits avicoles a baissé de 51 pour cent.

« Aujourd’hui, il est dangereux de consommer du poulet », a souligné l’étudiant Olivier Kacou. « Depuis la découverte de la présence du virus H5N1 en Côte d’Ivoire, des amis et moi avons décidé de ne plus en consommer de la viande de poulet. Je pense qu’il faudrait prendre d’autres mesures d’hygiène pour rassurer la population ».

Sur le plan social, quelque 450 employés des fermes ont perdu leur emploi, du fait de la grippe aviaire et 15 000 autres emplois sont menacés.

« Aujourd’hui, 53 pour cent des détaillants et 71 pour cent des grossistes de volailles ont partiellement abandonné leurs activités », a souligné l’enquête.

« La situation est inquiétante. Mais, il faut penser à préserver ce qui est là et chercher à redonner confiance aux consommateurs », a conseillé le ministre ivoirien de la Production animale et des Ressources halieutiques, Alphonse Douaty.

La Côte d’Ivoire a renforcé ses mesures de surveillance de la grippe aviaire depuis qu’une femme est décédée en février au Nigeria, après avoir contracté la forme humaine de la grippe aviaire. C’était le premier cas mortel humain du virus H5N1 en Afrique subsaharienne.

En avril 2006, le gouvernement ivoirien a mis sur pied une Commission nationale de lutte contre la grippe aviaire. Un nouveau cas de grippe aviaire avait été détecté en novembre dernier dans une ferme de la banlieue d’Abidjan.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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