1. Accueil
  2. Southern Africa
  3. Malawi

Les récentes attaques font des milliers de nouveaux déplacés

Alors que les organisations humanitaires continuaient mercredi à assister les quelque 10 000 personnes déplacées à la suite de l’attaque perpétrée le week-end dernier contre des villages du sud-est du Tchad, les trois travailleurs humanitaires portés disparus n’ont toujours pas été retrouvés.

L’attaque de la ville de Koloye et des villages environnants a fait un mort et trois blessés parmi le personnel de l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) qui avait alors signalé la disparition de trente-sept de ses employés.

« Ils ont disparu. Nous n’avons pas de nouvelles d’eux pour l’instant, mais nous pensons en avoir d’ici peu », a indiqué mercredi Filipe Ribeiro, chef de la mission de MSF au Tchad.

Lundi et mercredi, une équipe de MSF s’est rendue à Ade, à 35 kms au nord-ouest de Koloye, où près de 10 000 déplacés sont arrivés dans la ville la semaine dernière. Il n’a pas été possible de déterminer le nombre exact de personnes déplacées de Koloye.

Selon MSF, les habitants de Faradjani, Marmadengue et Kerwajb - des villages proches de Koloye et incendiés par les assaillants - se seraient enfuis en même temps que ceux de Koloye.

A Ade, les déplacés ont reçu des rations d’eau et ont pu se procurer de la nourriture, a indiqué M. Ribeiro.

« Nous devons faire une évaluation de la situation. Certes, il n’y a pas de grandes urgences actuellement en matière de nourriture, mais le problème pourrait se poser très prochainement », a-t-il souligné. Ce qui fait défaut, ce sont les installations sanitaires, un logement décent et les structures médicales, a-t-il ajouté.

« Nous avons décidé de soutenir les centres de santé [publics] en dépêchant une équipe d’infirmières et un médecin », a assuré M. Ribeiro, afin qu’ils puissent apporter une aide médicale aux milliers de déplacés et à la population locale.

Trois civils, blessés au cours de l’attaque du week-end dernier, sont actuellement soignés au dispensaire d’Abe, a indiqué M. Ribeiro, sans être en mesure de fournir un bilan précis des victimes de l’attaque.

« Si nous avons ouvert le programme de soins à Koloye, c’est parce qu’il y a des déplacés » et qu’ils ont besoin d’une aide médicale, a-t-il fait remarquer. « Les gens se déplacent sans cesse parce qu’ils sont rejetés par les localités où ils tentent de s’installer ».

Entre temps, les travailleurs humanitaires comptent transférer vers un autre site les quelque 5 000 déplacés vivant à la périphérie de Goz Beida, une ville située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Koloye.

« Dans les prochains jours, nous envisageons de transférer ces déplacés vers un nouveau site », a déclaré mercredi Mme Hélène Caux, porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). « Ils sont actuellement éparpillés autour de la ville de Goz Beida ».

La dernière attaque dans la région remonte à trois jours, a-t-elle rappelé.

« La situation sécuritaire demeure extrêmement volatile. Les déplacés des récentes attaques ne peuvent toujours pas retourner dans leurs villages, ou ce qu’il en reste », a ajouté Mme Caux

Selon certaines informations, depuis début novembre, des cavaliers armés ont attaqué 23 villages du sud-est du Tchad et les habitants d’une vingtaine d’autres villages ont dû s’enfuir, craignant de nouvelles attaques. Ces raids ont fait au moins 200 morts et de nombreux blessés. Certaines victimes ont eu les yeux arrachés et d’autres ont été gravement brûlées, piégées dans leurs cases incendiées par les assaillants.

En 2005, près de 75 000 Tchadiens ont été contraints de fuir leurs villages - 12 000 déjà en novembre 2006, d’après les estimations du HCR.

La Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Mme Louise Arbour, a exprimé sa vive préoccupation face aux attaques répétées contre les populations vivant dans une région du Tchad limitrophe de la province soudanaise du Darfour.

« Je suis très inquiète que la violence au Darfour touche maintenant le Tchad », a déclaré Mme Arbour. « Des mesures immédiates doivent être prises pour empêcher que ne se produise une grave crise des droits de l’homme dans le sud-est du Tchad ».

Le Tchad est par ailleurs confronté à une rébellion interne et à de fréquents conflits intercommunautaires.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join