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Les agriculteurs font les frais de la hausse du prix des noix de cajou

Déterminé à vendre ses dix tonnes de noix de cajou pour en tirer un peu d’argent, Aladje Madio Dembo s’est décidé de se rendre à Bissau, la capitale de la Guinée Bissau, pour trouver un acheteur.

« Je suis disposé à me débarrasser de ma production de noix de cajou, même si je dois la vendre à 100 francs CFA [20 cents] le kilo », a lancé Dembo, après avoir passé près d’une semaine dans la capitale à la recherche d’un éventuel acheteur.

La production des noix de cajou de Guinée Bissau est généralement achetée par des négociants indiens qui les expédient ensuite en Inde où elles traitées et commercialisé. Mais contrairement aux années précédentes, les négociants ont refusé d’acheter la production de cette année, jugeant trop élevé le prix de 350 francs CFA le kilo fixé par le gouvernement.

La noix de cajou est le principal produit d’exportation de la Guinée Bissau, selon le ministre du Commerce, Pascoal Domingos Batica, mais cette année quelque 30 000 tonnes de noix - 30 pour cent de la production nationale – n’ont pas été vendues.

C’est de l’Amérique latine que la culture de la noix de cajou a été importée par le Portugal dans ses colonies d’Afrique et en Guinée Bissau. Mais la noix de cajou est devenue le produit de base de l’économie de ce pays après l’indépendance de la Guinée Bissau en 1974.

Et pour contribuer au développement de ce produit de rente, les agriculteurs se sont lancés dans la production extensive de noix de cajou au détriment de la culture du riz, l’aliment de base du pays qui n’est plus produit en assez grande quantité pour couvrir les besoins de la Guinée Bissau.

Comme Dembo, près de 85 pour cent des paysans bissau guinéens survivent grâce à la vente des noix de cajou, mais en raison des invendus, ils n’ont pas d’argent pour se procurer du riz et nourrir leurs familles.

A plusieurs reprises, l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a attiré l’attention des autorités de la Guinée Bissau sur le risque d’une crise agricole lorsque 85 pour cent des rizières dans les zones rizicoles du sud du pays ont été détruites par les inondations de 2005.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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