A ce jour, les donateurs n’ont confirmé que18,4 millions de dollars américains, soit moins de huit pour cent de la somme demandée.
Jean-Jacques Graisse, Directeur Exécutif Adjoint du PAM a déclaré à IRIN qu’il restait convaincu que son organisation parviendrait à réunir ces fonds.
« Ce n’est pas une somme très importante. L’année dernière, nous avons reçu des bailleurs internationaux 2,7 milliards de dollars et 700 millions pour le Soudan uniquement, donc ça devrait être possible », a déclaré Graisse lundi.
En 2006, trois cent mille tonnes de nourriture seront nécessaires pour venir en aide aux populations d’Afrique de l’ouest, une région considérée comme la plus pauvre au monde.
Les populations les plus vulnérables sont celles de la région du nord du Sahel où la sécheresse et la famine sont des problèmes récurrents, et celles de la zone des pays en conflit qui s’étend de la Guinée Bissau à la Côte d’Ivoire.
« Le besoin d’assistance humanitaire est dans beaucoup de cas impressionnant, mais la capacité à apporter cette assistance n’est pas toujours garantie », a déclaré à la presse M. Graisse, à Dakar, la capitale sénégalaise, dans laquelle se trouve le bureau régional ouest africain du PAM. « Nous avons besoin des ressources pour le faire - parce que nous avons appris à plusieurs reprises, qu’apporter de l’aide en retard coûte beaucoup plus cher que de l’apporter maintenant ».
Le PAM a sollicité 59,2 millions de dollars pour financer l’aide alimentaire d’urgence au Niger, mais l’agence humanitaire, la plus importante au monde, a encore besoin de 22 millions de dollars pour mener à bien ce programme.
Sans ces fonds, le PAM pourrait suspendre la fourniture de l’aide alimentaire aux enfants malnutris et ses programmes « vivres contre travail » mis en place dans quelques-uns des villages les plus pauvres du pays.
Quelques 3,5 millions de personnes au Niger ont été touchées par la crise alimentaire de 2005, suite à des sécheresses successives auxquelles s’est ajoutée une invasion acridienne en 2004.
Selon M. Graisse, l’une des préoccupations majeures dans la région est la tension grandissante entre le Tchad et le Soudan voisin qui, depuis longtemps, s’accusent mutuellement de soutenir les actions de la rébellion et de mener des raids transfrontaliers.
Près de 200 000 réfugiés, victimes du conflit du Darfour au Soudan, vivent dans 12 camps installés dans la région Est du Tchad et dépendent entièrement de l’assistance alimentaire du PAM.
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