« La faim poussera la population à faire presque n’importe quoi », a déclaré jeudi Patrick Buckley, le directeur national du Programme alimentaire mondial (PAM) dans le communiqué conjoint publié avec le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Après plus d’un an de diminution des rations alimentaires, selon Buckley, le nombre de cas de violences sexospécifiques dans les camps a augmenté de façon importante et ceci peut être lié aux pénuries alimentaires.
Depuis septembre 2004, le manque de financement a contraint le PAM à réduire les rations alimentaires des quelques 400 000 réfugiés, originaires du Burundi et de la République démocratique du Congo (RDC) qui vivent dans 12 camps de l’ouest de la Tanzanie.
Chrysantus Ache, le représentant du HCR pour la Tanzanie, a indiqué qu’une enquête menée en 2005 avait révélé que l’alimentation était la principale cause des violences conjugales. Par exemple, les époux se querellaient pour savoir qui des deux serait privé de nourriture, qui irait rechercher du travail à l’extérieur du camp au risque d’être arrêté ou de subir des traitements plus graves.
Une étude nutritionnelle sur les réfugiés a révélée que 37 pour cent des enfants âgés de moins de 5 ans souffraient de malnutrition chronique et que 23 pour cent avaient un poids insuffisant. Une étude de suivi est prévue en août.
« En juillet et août, les réfugiés recevront seulement 65 pour cent des 2 100 calories quotidiennes nécessaires pour rester en bonne santé », a précisé le communiqué. « Sans une aide supplémentaire, ce taux pourrait passer à e 55 pour cent d’ici octobre ».
L’Agence demande 5 millions de dollars américains supplémentaires pour acquérir environ 11 000 tonnes de vivres.
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