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Atlas Logistique met fin à ses opérations dans un camp de 7 000 déplacés

L’organisation humanitaire Atlas Logistique vient d’annoncer qu’elle suspendait toute aide aux personnes déplacées habitant le camp Aéro, situé à proximité l’aéroport de Bunia, dans le district instable de l’Ituri, au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré sa chef de mission.

Hélène Robin, chef de mission à Bunia, a déclaré à la presse mercredi que des mesures ont été prises pour encourager les déplacés à regagner leur domicile.

« Nous estimons que, pour le moment, il y a un progrès considérable dans l’effort de réhabilitation de la situation sécuritaire et socio-économique à Bunia et dans l’ensemble du district de l’Ituri, et nous préférons pour le moment encourager les gens à retourner chez eux », a-t-elle déclaré.

Les activités se termineront le 31 août. Les déplacés candidats au retour recevront « une ration alimentaire pour deux mois, des outils agricoles et des ustensiles de cuisine ».

Situé au sud de la ville de Bunia, le Camp Aéro a été ouvert en mai 2003 et a accueilli quelque 20 000 personnes déplacées par le conflit. Le nombre de pensionnaires du camp a considérablement baissé au cours des derniers mois, depuis que l’armée congolaise et les forces onusiennes de maintien de la paix ont mené conjointement des opérations militaires musclées contre les milices actives dans la région. Ces opérations ont affaiblis les milices armées et encouragé plus de réfugiés à retourner chez eux. À ce jour, seules 7 000 personnes sont encore présentes dans le camp et refusent de rentrer chez elles.

« Avant la guerre, je prenais une maison en location avec toute ma famille, mais pour le moment, je n’ai pas d’argent. S’il faut rentrer, où vais-je dormir ? », se demande Ngona Busu, un habitant du camp qui y vit avec toute sa famille depuis deux ans.

« Moi, je vis dans le territoire de Djugu, à environ 75 km à l’ouest de Bunia. Chez nous, les milices sont encore actives et nous ne partirons que si l’armée congolaise y est déployée », a déclaré Faustin Malobi, un membre du Comité des déplacés.

Les raisons qui poussent les déplacés à rester au Camp Aéro sont nombreuses puisqu’ils bénéficient de certaines commodités qu’ils n’ont pas chez eux : l’accès à l’eau potable, la nourriture, l’électricité un logement gratuit. En outre, ils peuvent exercer de petits commerces autour du camp sans avoir à payer de taxes. Mais, cette situation prendra fin bientôt.

« Lorsque les humanitaires vont quitter le camp, nous recourrons à la loi pour contraindre les personnes réticentes à quitter le camp », a déclaré Simbiliyo Duka, chef de cité à Bunia.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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