L’invasion des criquets pèlerins en Afrique de l’ouest s’aggrave tandis que de nouveaux essaims se forment en Mauritanie et au Niger, selon l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).
La FAO a également indiqué que de nouveaux essaims se formeront dans les semaines à venir en Mauritanie, au Niger, ainsi qu’au Sénégal, dans le nord du Mali et du Burkina Faso où les bandes larvaires ont été détectées.
« La situation se détériore sérieusement en Afrique de l’ouest », a annoncé la FAO dans son dernier rapport sur la situation acridienne.
Mais l’organisation a averti que les criquets traverseraient prochainement le désert du Sahara pour rejoindre les pays du Maghreb où les vents de la saison sèche pousseront les insectes vers le nord en direction de la Méditerranée entre octobre et mars.
« La majorité des nouveaux essaims qui se forment dans le Sahel émigreront vers le nord-ouest de la Mauritanie et le Sahara occidental à partir d’octobre et s’y accoupleront, entraînant la formation de nouveaux essaims à compter du début de l’année 2005 », a indiqué l’organisation dont le siège est à Rome.
« La dimension de l’invasion acridienne en Afrique du Nord-Ouest pourrait être plus grande qu’au printemps dernier,» a ajouté la FAO.
Selon la FAO, l’invasion acridienne la plus grave depuis 15 ans, a déjà provoqué de « sérieux dégâts » sur les pâturages et les cultures dans de nombreux états sahéliens.
D’après Fakaba Diakite, le coordonnateur de la lutte anti-acridienne au Mali, de nouveaux essaims de criquets pèlerins sillonneront prochainement les régions proches de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.
« La situation évolue, avec des larves de quatrième ou cinquième stade passant au stade d’ailés et s’entraînant à voler, surtout dans l’extrême ouest du pays », a-t-il indiqué à IRIN par téléphone.
Les larves connaissent cinq stades évolutifs entre leur éclosion et la maturité, trois semaines plus tard. La cinquième phase est celle au cours de laquelle les sauteriaux sont les plus voraces.
Les experts agricoles estiment que plus de 3 millions d’hectares de terres agricoles ont été envahis par les criquets pèlerins en Afrique de l’Ouest, mais selon la FAO les superficies traitées ne dépassent pas 300 000 hectares.
Au Mali, selon Diakite, les criquets pèlerins ont infesté 630.000 hectares de terre, mais seuls 80.000 hectares ont été traités.
Les autorités maliennes estiment que les criquets pèlerins pourraient détruire jusqu’à 440.000 tonnes de la production céréalière de l’année en cours, soit 16% de la production totale. Une bonne pluviométrie avait permis au ministère malien de l’agriculture de tabler sur une production variant entre 2,7 et 3,3 millions de tonnes pour cette année.
Selon les experts, étant donné l’ampleur des dégâts, seule une campagne aérienne d’envergure pourrait permettre de gagner la bataille engagée contre les criquets pèlerins.
« Etant donne que les insectes changent de stade, se déplaçant donc plus rapidement et que certaines zones sont devenues inaccessibles en raison des pluies, le recours final est le traitement aérien,» a estimé Diakite.
Le recours aux avions pour pratiquer le traitement aérien est cher et les pays du Sahel n’ont pas les moyens de mobiliser l’arsenal aérien nécessaire pour venir à bout du fléau acridien.
Les experts sénégalais estiment qu’un petit avion peut traiter un maximum de 4,800 hectares par jour.
Des avions en provenance du Maroc, d’Algérie, de Lybie, d’Afrique du Sud et du Brésil parviennent peu à peu dans les pays du Sahel.
La FAO a également loué quatre avions d’épandage, deux pour la Mauritanie et deux pour le Mali.
L’organisation onusienne a par ailleurs lancé un appel de 100 millions de dollars aux bailleurs de fonds pour la lutte anti-acridienne, mais jusqu'à présent les états du Maghreb se sont davantage manifestés que les pays occidentaux, probablement parce qu’ils savent à quel point il est nécessaire de freiner l’avancée acridienne dans les pays du Sahel pour empêcher les criquets pèlerins de remonter dans meurs pays pour y détruire leurs récoltes.
"L'étendue de la nouvelle invasion dans les pays du Maghreb à partir du Sahel dépendra du succès des opérations de prospection et de lutte en cours en Afrique de l'Ouest et de la pluviométrie - quantité, répartition et fréquence - dans les prochains mois. Le succès des opérations de lutte en Afrique de l'Ouest sera crucial pour écarter la nouvelle menace qui pèse sur les pays du Maghreb", selon Keith Cressman, chargé d’information à la FAO.
La FAO a également indiqué que de nouveaux essaims se formeront dans les semaines à venir en Mauritanie, au Niger, ainsi qu’au Sénégal, dans le nord du Mali et du Burkina Faso où les bandes larvaires ont été détectées.
« La situation se détériore sérieusement en Afrique de l’ouest », a annoncé la FAO dans son dernier rapport sur la situation acridienne.
Mais l’organisation a averti que les criquets traverseraient prochainement le désert du Sahara pour rejoindre les pays du Maghreb où les vents de la saison sèche pousseront les insectes vers le nord en direction de la Méditerranée entre octobre et mars.
« La majorité des nouveaux essaims qui se forment dans le Sahel émigreront vers le nord-ouest de la Mauritanie et le Sahara occidental à partir d’octobre et s’y accoupleront, entraînant la formation de nouveaux essaims à compter du début de l’année 2005 », a indiqué l’organisation dont le siège est à Rome.
« La dimension de l’invasion acridienne en Afrique du Nord-Ouest pourrait être plus grande qu’au printemps dernier,» a ajouté la FAO.
Selon la FAO, l’invasion acridienne la plus grave depuis 15 ans, a déjà provoqué de « sérieux dégâts » sur les pâturages et les cultures dans de nombreux états sahéliens.
D’après Fakaba Diakite, le coordonnateur de la lutte anti-acridienne au Mali, de nouveaux essaims de criquets pèlerins sillonneront prochainement les régions proches de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.
« La situation évolue, avec des larves de quatrième ou cinquième stade passant au stade d’ailés et s’entraînant à voler, surtout dans l’extrême ouest du pays », a-t-il indiqué à IRIN par téléphone.
Les larves connaissent cinq stades évolutifs entre leur éclosion et la maturité, trois semaines plus tard. La cinquième phase est celle au cours de laquelle les sauteriaux sont les plus voraces.
Les experts agricoles estiment que plus de 3 millions d’hectares de terres agricoles ont été envahis par les criquets pèlerins en Afrique de l’Ouest, mais selon la FAO les superficies traitées ne dépassent pas 300 000 hectares.
Au Mali, selon Diakite, les criquets pèlerins ont infesté 630.000 hectares de terre, mais seuls 80.000 hectares ont été traités.
Les autorités maliennes estiment que les criquets pèlerins pourraient détruire jusqu’à 440.000 tonnes de la production céréalière de l’année en cours, soit 16% de la production totale. Une bonne pluviométrie avait permis au ministère malien de l’agriculture de tabler sur une production variant entre 2,7 et 3,3 millions de tonnes pour cette année.
Selon les experts, étant donné l’ampleur des dégâts, seule une campagne aérienne d’envergure pourrait permettre de gagner la bataille engagée contre les criquets pèlerins.
« Etant donne que les insectes changent de stade, se déplaçant donc plus rapidement et que certaines zones sont devenues inaccessibles en raison des pluies, le recours final est le traitement aérien,» a estimé Diakite.
Le recours aux avions pour pratiquer le traitement aérien est cher et les pays du Sahel n’ont pas les moyens de mobiliser l’arsenal aérien nécessaire pour venir à bout du fléau acridien.
Les experts sénégalais estiment qu’un petit avion peut traiter un maximum de 4,800 hectares par jour.
Des avions en provenance du Maroc, d’Algérie, de Lybie, d’Afrique du Sud et du Brésil parviennent peu à peu dans les pays du Sahel.
La FAO a également loué quatre avions d’épandage, deux pour la Mauritanie et deux pour le Mali.
L’organisation onusienne a par ailleurs lancé un appel de 100 millions de dollars aux bailleurs de fonds pour la lutte anti-acridienne, mais jusqu'à présent les états du Maghreb se sont davantage manifestés que les pays occidentaux, probablement parce qu’ils savent à quel point il est nécessaire de freiner l’avancée acridienne dans les pays du Sahel pour empêcher les criquets pèlerins de remonter dans meurs pays pour y détruire leurs récoltes.
"L'étendue de la nouvelle invasion dans les pays du Maghreb à partir du Sahel dépendra du succès des opérations de prospection et de lutte en cours en Afrique de l'Ouest et de la pluviométrie - quantité, répartition et fréquence - dans les prochains mois. Le succès des opérations de lutte en Afrique de l'Ouest sera crucial pour écarter la nouvelle menace qui pèse sur les pays du Maghreb", selon Keith Cressman, chargé d’information à la FAO.
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