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Des données météorologiques intelligentes peuvent faire la différence

A farmer on the slopes of Mt Kenya, in the district of Embu, prepares her maize plot for planting CIMMYT
« Quand faut-il semer ? » : les petits fermiers d’Afrique subsaharienne, qui dépendent de l’agriculture pluviale, se posent de plus en plus souvent cette question. Face à ce genre d’interrogations, les climatologues ont été invités à fournir des données météorologiques locales plus fiables et plus pertinentes, et à mieux transmettre leurs connaissances des techniques d’adaptation au changement climatique.

« Lorsque l’on se penche sur la préparation aux catastrophes imminentes, on se rend compte qu’il est impossible de se préparer à des inondations en seulement quelques jours, par exemple, car on ne reçoit les prévisions météorologiques que peu de temps à l’avance. Il faut se préparer en amont et réfléchir aux décisions qui doivent être prises, disons trois mois à l’avance, concernant par exemple le déplacement des ressources importantes. Il faut assurer un continuum d’informations », a dit Simon Mason, le climatologue en chef de l'Institut international de recherche sur le climat et la société (IRI) de l’université de Columbia aux États-Unis.

Selon M. Mason, il faut des prévisions météorologiques saisonnières, à court terme et à moyen terme efficaces pour soutenir le développement de systèmes d’alerte précoce utiles.

Les instruments de météorologie spatiale, y compris l’imagerie par satellite et les prévisions météorologiques, favorisent le traitement des données météorologiques dans différents cadres spatiaux et temporels. En permettant une meilleure intégration des données historiques aux prévisions météorologiques en temps réel, ces instruments peuvent améliorer l’exactitude et l’impact des prévisions.

« Si nous utilisons des projections pour la fin du 21ème siècle afin de préparer les dix prochaines années, alors nous ne disposerons pas des bonnes informations », a-t-il dit. « Il faut faire coïncider les informations climatologiques dont nous disposons avec nos calendriers de prise de décision … En ce qui concerne l’adaptation [au changement climatique], c’est ce qui va se passer au cours des prochaines années qui nous intéresse vraiment », a-t-il indiqué.

M. Mason s’est exprimé lors d’un récent forum sur la gestion des risques de catastrophes au cours duquel un partenariat a été conclu entre la Stratégie internationale des Nations Unies de prévention des catastrophes (UNISDR) et le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (ACMAD). Ce partenariat a pour objectif de faciliter les liens entre les climatologues, les responsables de la gestion des risques de catastrophes et les décideurs.

« Il faut adapter les informations fournies par les scientifiques pour en faire des outils utilisables, comme par exemple des cartes … Il faut renforcer les partenariats liés au changement climatique dans la Corne de l’Afrique », a dit Pedro Basabe, le directeur du bureau régional pour l’Afrique de l’UNISDR.

Par le passé, les recherches sur le climat n’ont pas toujours guidé les politiques relatives aux mesures d’atténuations des catastrophes en raison de ce manque de liens : il est en effet difficile de vendre des projections climatiques complexes à long terme aux décideurs.

« Nous sommes connus pour être difficiles à comprendre », a dit M. Mason.

Des informations faciles à utiliser

Afin de rendre les données climatiques plus attrayantes, le Cadre mondial pour les services météorologiques (CMSC) de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) contribue au renforcement des capacités des organismes régionaux qui participent à la recherche sur les changements climatiques, tels que l’ACMAD, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), et le Centre de prévision et d’applications climatologiques (ICPAC). Cela pourra ensuite permettre aux organismes nationaux de produire des informations adaptées et plus pertinentes pour les communautés.

Des ateliers de communication avec des climatologues sont également prévus.

« Il faut fournir des informations scientifiques synthétiques aux décideurs. Il faut que nous essayions [de] parler de science de manière plus simple et plus pertinente », a dit Maarten van Aalst, le directeur du Centre Croix-Rouge/Croissant-Rouge sur le changement climatique.

Selon M. van Aalst, lorsque l’incertitude subsiste quant à la fiabilité des projections climatiques : « Nous devons nous préparer [aux catastrophes] de manière aussi concrète que possible, même dans l’attente de meilleures informations ».

aw/cb-mg-amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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