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Augustin Habyaremye: “Je ne veux plus de cette vie”

Augustin Habyaremye, 21, was forcibly recruited into Democratic Republic of Congo militia force, the Mai-Mai PARECO at the age of 15-years-old Guy Oliver/IRIN
A 15 ans, Augustin Habyaremye a été recruté de force au sein de la milice Mai-Mai PARECO, un des groupes armés de la République démocratique du Congo (RDC), mais grâce à ses compétences linguistiques, il est rapidement devenu sous-lieutenant dans le service des renseignements de la milice.

Rwandais de naissance, il est arrivé en RDC avec sa mère pendant l’émigration de masse après le génocide de 1994 au Rwanda, et il a perdu tout contact avec elle après avoir été confié à des proches.

Sa nouvelle famille a fui jusqu’au village de Bushalingwa, dans la province de Walikale, en 1997, durant la guerre qui a mis fin au long règne de 32 ans de Mobutu Sese Seko.

C’est là que les Mai-Mai l’ont recruté. Augustin Habyaremye a expliqué qu’il a combattu avec, et contre, de nombreuses milices, ainsi que pour et contre les FARDC, l’armée nationale congolaise, dans l’est de la RDC, « pour défendre notre pays contre les Tutsi. Les Tutsi disent toujours qu’ils sont rwandais, mais ce sont des Tutsi congolais ».

Il ne se souvient pas du nombre d’accrochages et de batailles auxquels il a participé durant ses six années avec les Mai-Mai, mais il se rappelle en 2008 d’une période particulièrement intense de combats avec l’armée congolaise contre le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une milice créée par Laurent Nkunda, qui était très proche du gouvernement rwandais.

« Pendant trois mois, nous nous sommes battus tous les jours. Vingt personnes que je connaissais ont été tuées et trois autres sérieusement blessées », a-t-il dit.

C’est à cette période qu’il a été nommé officier des renseignements, chargé de visiter des villages pour ramasser des informations sur les mouvements des forces de la milice, principalement à cause de sa connaissance du kinyarwanda, une des langues officielles du Rwanda.

Quelques années après, à la suite d’une mission de collecte de renseignements, il est rentré à sa base et l’a trouvé déserté par ses collègues qui s’étaient déplacés autre part. « C’est à ce moment là que j’ai décidé que je ne voulais plus de cette vie ».
Il s’est enfui en juillet 2001 et a été emmené dans un camp de démobilisation à Goma, une ville située dans l’est de la RDC, à la recherche de ce qu’il a dit à IRIN être « une vie normale. Je veux vivre dans un pays où je ne suis pas connu ».

Il a marché pendant deux semaines à travers la forêt, avant de se rendre aux troupes de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à Butembo, dans la province du Nord-Kivu.

« Durant ces semaines, j’ai expliqué aux villageois que je me rendais dans mon pays. Et ils m’ont donné à manger et un endroit pour dormir. Là, il faut être un ami de la forêt.
« Je suis venu sans aucune aide, mais je savais que Dieu me protégerait ».

go/mw-sk/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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