« Nous devons nous focaliser davantage sur la façon d’atteindre les adolescents – les filles en particulier –, sur les investissements dans l’éducation, la santé et d’autres mesures à prendre pour les faire participer au processus d’amélioration de leur propre vie », a déclaré Anthony Lake, directeur exécutif de l’UNICEF, dans un communiqué publié lors du lancement du rapport, intitulé L’Adolescence : l’âge de tous les possibles, le 25 février.
« L’adolescence est une période charnière – elle offre l’occasion de consolider les gains obtenus lors de la petite enfance, mais c’est aussi une époque au cours de laquelle ces gains risquent de se volatiliser », a dit M. Lake.
« L’Afrique compte la plus forte proportion d’enfants, d’adolescents et de jeunes du monde. Près de la moitié de sa population a moins de 18 ans et près des deux tiers ont moins de 25 ans », a déclaré à IRIN Elhadj As Sy, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, à Nairobi.
« A mesure que l’écart se creuse toujours plus entre les riches et les pauvres, les hommes et les femmes, les zones urbaines et les milieux ruraux, et que les inégalités engendrent une génération qui "n’a rien à perdre", s’intéresser davantage aux adolescents et aux jeunes est d’autant plus critique pour les pays d’Afrique ».
D’après l’UNICEF, les investissements importants effectués ces vingt dernières années ont permis de réaliser « d’énormes progrès » en faveur des jeunes enfants de 10 ans et moins, notamment une chute de 33 pour cent du taux de mortalité global chez les enfants de moins de cinq ans.
« A mesure que l’écart se creuse toujours plus entre les riches et les pauvres, les hommes et les femmes, les zones urbaines et les milieux ruraux, et que les inégalités engendrent une génération qui "n’a rien à perdre", s’intéresser davantage aux adolescents et aux jeunes est d’autant plus critique pour les pays d’Afrique » |
Selon l’UNICEF, les adolescents d’aujourd’hui sont confrontés à diverses difficultés : ils courent notamment des risques de santé, notamment de blessures, de troubles de l’alimentation, de toxicomanie et de troubles mentaux – «On estime qu'un adolescent sur cinq environ souffrirait d'une maladie mentale ou d'un problème de comportement ».
Les défis
Selon l’organisme, les adolescents sont confrontés à des défis mondiaux, notamment aux troubles économiques actuels, au changement climatique et à la dégradation de l’environnement, à l’urbanisation et aux migrations exponentielles, au vieillissement des sociétés, au coût de plus en plus élevé de la santé et à des crises humanitaires de plus en plus graves.
Pour donner les moyens aux adolescents de faire face à ces difficultés, l’UNICEF recommande d’améliorer la collecte des données afin de mieux comprendre la situation des adolescents ; d’investir dans l’éducation et la formation pour sortir les adolescents de la pauvreté ; de développer les possibilités qui s’offrent aux jeunes de participer et d’exprimer leur opinion ; de promouvoir les lois, les politiques et les programmes qui protègent les droits des adolescents, et d’intensifier la lutte contre la pauvreté et les inégalités par le biais de programmes adaptés aux enfants, afin d’éviter que les adolescents ne soient catapultés trop tôt dans le monde des adultes.
« Des millions de jeunes du monde entier attendent que l'on en fasse davantage pour eux. En donnant à tous les jeunes les outils dont ils ont besoin pour améliorer leur propre vie, on favorisera l'arrivée d'une génération de citoyens économiquement indépendants qui participent à part entière à la vie civique et contribuent activement à la vie de leurs communautés », a dit M. Lake.
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