Parmi les nombreux sous-types de VIH identifiés dans le monde, les sous-types A et D sont les plus communs en Ouganda ; ils ont été trouvés chez la plupart des 117 hommes et femmes de cinq des communautés de pêcheurs des deux districts de Masaka et Wakiso qui ont participé à l’étude. Mais celle-ci a également montré que 29 pour cent de ces personnes présentaient des formes « recombinantes » du VIH appelées A/D et D/A – une preuve qu’une réinfection s’est produite.
Certaines des souches recombinantes ont pu apparaître à la suite d’une « surinfection », c’est à dire la réinfection d’une personne séropositive au VIH par une autre souche du VIH. La surinfection peut augmenter les risques de résistance aux médicaments antirétroviraux (ARV) si un virus résistant est transmis, et pourrait également accélérer l’évolution de la maladie.
Les chercheurs présents en Ouganda tentent d’élaborer des interventions afin que les personnes séropositives au VIH au sein des communautés de pêcheurs du lac Victoria reçoivent des informations sur les rapports protégés.
« Nous commençons à voir des cas de transmissions de virus ayant développé une résistance à certains médicaments ; nous devons donc expliquer aux personnes déjà infectées qu’elles ne doivent pas adopter de conduites à risque afin d’éviter la surinfection », a dit Pontiano Kaleebu, directeur et responsable du Programme relatif aux sciences fondamentales de l’Unité de recherche sur le sida du Conseil de recherche médicale/Institut ougandais de recherche en virologie (MRC-UVRI), qui mène cette étude de trois ans.
M. Kaleebu a dit qu’il y avait un risque qu’elles aient été réinfectées par une souche virale résistante à certains ARV, ce qui rendrait le traitement très difficile, mais Juliet Mpondwe, du MRC, a indiqué que les données sur la prévalence des souches du VIH résistantes aux médicaments ne seraient disponibles qu’une fois l’étude terminée, en 2012.
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Ils ont également prévu de conduire de nouvelles études afin de mieux comprendre pourquoi la prévalence du VIH était si élevée dans ces communautés – il y atteint 28 pour cent, soit quatre fois plus que la moyenne nationale de 6,4 pour cent.
« Nous souhaitons travailler avec ces communautés et en apprendre davantage afin de savoir comment intervenir, mais également pour nous préparer pour de prochaines études sur les vaccins et les microbicides [produits de prévention du VIH contrôlés par les femmes] », a dit M.Kaleebu.
La propagation des formes recombinantes du VIH pourrait avoir des implications pour les vaccins et les microbicides mis au point afin d’offrir une protection contre certains sous-types seulement.
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