Les résultats de cette étude ont été présentés cette semaine à la Conférence internationale sur les microbicides à Pittsburgh, aux Etats-Unis, où 1 000 participants se sont réunis pour discuter des dernières avancées dans ce domaine.
Les chercheurs ayant mené l’étude Partners in Prevention HSV/HIV Transmission ont suivi 3 210 couples discordants – au sein duquel un seul partenaire est infecté par le VIH - dans sept pays d’Afrique pendant une période de deux ans, afin de mieux comprendre les facteurs contribuant au risque VIH.
Ils ont observé que 28 pour cent des 61 femmes qui ont été infectées par le VIH au cours de l’étude ont contracté le virus lorsqu’elles étaient enceintes, et que 21 pour cent des 57 hommes qui ont été infectés ont contracté le VIH lorsque leur partenaire était enceinte.
L’analyse des résultats a montré que la grossesse augmentait le risque VIH chez les deux sexes, mais que d’autres facteurs tels que le comportement sexuel jouaient un rôle dans le cas de certaines femmes. Chez les hommes, le lien entre la grossesse et l’augmentation du risque VIH était plus évident, y compris quand les chercheurs ont tenu compte du fait qu’ils soient circoncis ou non, ou qu’ils aient eu ou non des rapports sexuels non protégés.
Un des chercheurs de l’équipe, le docteur Nelly Mugo, de l’Université de Nairobi, de l’Hôpital Kenyatta à Nairobi et de l’Université de Washington à Seattle, a supposé que des changements biologiques survenant pendant la grossesse pourraient expliquer l’augmentation de la transmission du VIH de la femme à l’homme.
De nouvelles recherches seront nécessaires pour confirmer cette hypothèse, mais l’étude souligne combien il est important que les hommes effectuent un dépistage du VIH en même temps que leur partenaire lors des consultations anténatales.
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Jusqu’à présent, les chercheurs n’ont pas réussi à mettre au point un microbicide efficace, mais un des candidats les plus prometteurs actuellement soumis à des essais cliniques contient du tenofovir, un médicament antirétroviral.
L’étude a montré qu’une dose unique de tenofovir en gel pourrait être appliquée avant un accouchement par césarienne, sans que cela n’induise d’effets secondaires graves pour la mère et son enfant.
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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions