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Le mauvais état des digues menace le rétablissement post-Nargis

At high tide, sea water intrudes into paddy fields in Myanmar's southern Ayeyarwady Delta Courtesy FAO Myanmar
Si les digues de protection contre les inondations, qui ont été endommagées par le cyclone Nargis, ne sont pas réparées, les efforts de rétablissement pourraient rester vains et de nouvelles vies pourraient être perdues en cas de tempête majeure dans la région, a averti l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

En mai 2008, le cyclone Nargis a dévasté les divisions administratives de l’Ayeyarwady et de Yangon, faisant au moins 140 000 morts et affectant 2,4 millions de personnes. Plus de 780 000 hectares de rizières ont été submergés, et 707 500 tonnes de réserves de riz paddy et usiné détruites.

Des efforts sont en cours pour restaurer la normalité et les moyens de subsistance dans ces divisions, où l’agriculture joue un rôle primordial, mais la réparation et l’amélioration des digues sont négligées, a dit Shin Imai, représentant de la FAO au Myanmar.

Si la région est frappée par une nouvelle tempête majeure, les digues endommagées n’empêcheront pas les inondations et les ondes de tempête dans les basses terres, en particulier sur les côtes du delta de l’Ayeyarwady, a-t-il dit.

« Si un cyclone survient, il frappera les infrastructures et les maisons qui viennent d’être construites. Il ne restera plus rien. Donc la peur est grande aujourd’hui », a dit M. Imai à IRIN lors d’un entretien.

Négligées

Les digues de la division de l’Ayeyarwady, qui ont été construites dans les années 1970, étaient déjà négligées avant que beaucoup ne soient gravement endommagées par le cyclone Nargis. Elles entourent 162 500 hectares de terres cultivées, les protégeant des inondations et de l’intrusion d’eau salée pendant la saison de la mousson.

Quelque 1 000 kilomètres de digues ont besoin d’être restaurés, pour un coût de 100 millions de dollars, d’après les estimations du gouvernement et de la FAO. Jusqu’à présent, seul le gouvernement japonais a alloué des fonds à ce projet.

A proximité des côtes, le gouvernement birman élève des digues à environ quatre mètres au-dessus du niveau de la mer, la hauteur nécessaire pour protéger les terres des cyclones.

Cependant, en raison d’un manque de fonds et d’équipement lourd, il a entrepris de consolider provisoirement des digues de seulement 2,4 mètres de haut dans certaines zones, d’après M. Imai.

Some 1,000km of embankments are in need of rehabilitation
Photo: Courtesy FAO Myanmar
Quelque 1 000 kilomètres de digues ont besoin d’être restaurés
« Ils veulent protéger rapidement autant de zones que possible, donc ils creusent et déposent de la terre [par-dessus] », a-t-il dit. « Ce n’est que temporaire, mais cela aidera à protéger les moyens de subsistance ».

Selon M. Imai, les bailleurs internationaux sont probablement nerveux à cause de l’ampleur des travaux requis, et les sanctions les dissuadent également de financer les efforts de relèvement.

« A cause des sanctions, cela semble difficile à financer parce que d’une certaine manière, cela ressemble à de l’aide au développement », a-t-il dit.

« De mon point de vue, [il s’agit] d’aide humanitaire, mais que signifie aide humanitaire ? Fondamentalement… l’aide humanitaire doit sauver des vies. Si les digues ne sont pas restaurées, combien de personnes seront en difficulté ? »

Rendements affectés

Dans le delta de l’Ayeyarwady, le grenier à riz du pays, l’eau de mer entre dans les champs à marée haute car les digues sont endommagées ou inadaptées, ce qui affecte les rendements, a dit M. Imai.

« Quand la mer est haute, la digue et [le niveau de l’eau] sont presque à la même hauteur », a-t-il dit.

Dans les zones affectées du delta, la production de riz en 2009 avait baissé de plus de 50 pour cent par rapport aux niveaux pré-Nargis, la situation étant en outre aggravée par une infestation de rats détruisant les cultures, a-t-il dit.

Au Myanmar, la productivité est mesurée en paniers de 20 kg de riz.

« C’est déjà le cas. C’est pourquoi la productivité est très basse aujourd’hui. Elle est maintenant de 30 paniers [de riz] par hectare. Elle s’élève normalement à 70 ou 80 paniers », a dit M. Imai.

ey/ds/mw/il/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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