« Les données préliminaires montrent qu’au cours des trois semaines de la campagne de dépistage volontaire et de conseils que nous avons menée au porte-à-porte, nous avons dépisté 1,5 million de personnes et au moment où nous récoltons toutes les données, nous pourrions aller au-delà de ce nombre », a dit à IRIN/PlusNews Nicholas Muraguri, directeur du Programme national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (NASCOP).
« En principe, les hommes ne viennent pas se faire dépister mais cette fois, nous sommes impressionnés… Nos résultats montrent qu’ils représentent 40 pour cent du nombre total de personnes dépistées », a-t-il ajouté. « Ceux âgés de plus de 50 ans ont aussi [été dépistés] en grand nombre ; les recherches gouvernementales indiquent qu’ils sont à risque parce qu’ils sont eux aussi sexuellement actifs ».
Il a noté que la campagne avait touché les populations les plus à risque telles que les travailleurs du sexe, à travers des centre de dépistage et conseil volontaires qui ont ouvert leurs portes hors des heures de bureau habituelles.
La campagne faisait partie d’une initiative du gouvernement visant à avoir au moins 80 pour cent des Kényans dépistés pour le VIH d’ici la fin 2010 ; d’après le NASCOP, 40 pour cent des Kényans se sont fait dépister au moins une fois.
Pendant ce temps, une initiative destinée à obtenir des résultats rapides pour améliorer le recours à la circoncision masculine médicale dans 11 districts de la province de Nyanza, dans l’ouest du Kenya, a convaincu quelque 35 000 hommes de subir l’intervention, dépassant l’objectif prévu de 30 000 hommes.
L’initiative – qui fait partie d’une plus vaste campagne nationale visant à faire circoncire au moins un million d’hommes d’ici 2013 – a été lancée en novembre et a duré six semaines. Nyanza est la région d’origine de l’ethnie des Luo, la plus grande communauté d’hommes non-circoncis du Kenya ; environ 85 pour cent des hommes kényans sont circoncis.
« Les grands nombres [enregistrés] au Nyanza sont une assurance que les gens sont prêts à adopter la circoncision masculine comme une mesure de prévention du VIH et nous devons maintenant faire davantage d’efforts pour répondre à la très grande demande », a dit M. Muraguri. « Le fait que de nombreux jeunes aient fini leur scolarité pendant l’exercice a aidé à augmenter les chiffres ».
« Même si nous nous réjouissons du nombre, nous voulons nous assurer que les populations comprennent le message selon lequel la circoncision en elle-même n’est pas la panacée à la prévention du VIH et c’est la raison pour laquelle nous offrons un ensemble complet de services de prévention du VIH pendant l’exercice, y compris la distribution de préservatifs », a-t-il ajouté.
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