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Plus de 2 000 Zimbabwéens fuient, par peur des attaques

A Zimbabwean woman who was displaced on Friday night in Diepsloot township north of Johannesburg. Her shack was burnt down and she was seeking a place to stay the night with her kids.  16 May 08. South Africa. Tebogo Letsie/IRIN
Craignant une nouvelle vague de violence xénophobe, quelque 2 500 immigrés zimbabwéens se sont réfugiés dans des bâtiments du gouvernement à De Doorns, une ville agricole située à environ 140 kilomètres de la ville du Cap, en Afrique du Sud, après que certaines de leurs habitations, construites dans un quartier informel, ont été attaquées et démolies, d’après un responsable de la police.

Les attaques ont eu lieu tôt dans la matinée du 17 novembre à Stofland, le plus grand camp de squatteurs de De Doorns, dont le nom signifie « terre de poussière » en afrikaans. Tous les déplacés zimbabwéens ont des papiers.

Le responsable du poste de police local, le commissaire Desmond van der Westhuizen, a dit à IRIN que les habitants n’étaient pas contents que les propriétaires des fermes aient employé des Zimbabwéens, qu’ils paient « moins cher », et s’étaient plaints que les agriculteurs « excluaient la communauté locale ».

La récession économique mondiale a durement frappé l’Afrique du Sud ; d’après la dernière étude du gouvernement sur la population active, 484 000 emplois ont été supprimés au cours des six derniers mois, et le chômage a atteint 24,5 pour cent pour la période de juillet à septembre 2009, contre 23,2 pour cent à la même période en 2008.

M. Van der Westhuizen a dit à IRIN que la situation était tendue depuis le 13 novembre, jour où des Zimbabwéens ont été impliqués dans une violente altercation dans un bar informel. D’après lui, « suite à cet incident, quelque 68 Zimbabwéens » ont fui la région, craignant un regain de violence xénophobe.

« Mais les habitants ont menacé d’empêcher les Zimbabwéens d’aller au travail le 17 novembre [lundi matin] »
En mai 2008, une vague de violence xénophobe avait vu le jour à Johannesbourg, avant de gagner rapidement presque tout le pays, faisant plus de 60 morts et environ 100 000 déplacés.

« La même région avait déjà été affectée en 2008 », selon M. van der Westhuizen. Les 68 Zimbabwéens se sont réfugiés dans les bâtiments gouvernementaux de De Doorns samedi et dimanche dernier.

Le soir du 16 novembre, la police a organisé, avec l’aide du gouvernement local et des responsables de la gestion des catastrophes, une rencontre avec les habitants du site d'établissement informel, afin de tenter de rétablir le calme. « Mais les habitants ont menacé d’empêcher les Zimbabwéens d’aller au travail le 17 novembre [lundi matin] », a dit M. van der Westhuizen à IRIN.

La police a dû tirer des balles en caoutchouc pour disperser les habitants, qui attaquaient d’autres baraques de Stofland, forçant les Zimbabwéens à fuir. « Heureusement, aucun des Zimbabwéens n’a été blessé, et ils sont tous partis volontairement, en emportant leurs effets personnels », a dit le commissaire de police.

Les autorités locales essaient de monter des tentes pour abriter les personnes déplacées, et de mettre à leur disposition des toilettes portables sur le terrain de sport de la ville. M. van der Westhuizen a dit à IRIN : « Nous mettons en place des solutions provisoires pour pouvoir les garder ici pendant une semaine, en attendant de tenter une médiation avec les habitants pour réintégrer les Zimbabwéens dans la communauté. »

jk/he/il/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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