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Premiers visas délivrés aux équipes de secours internationales

John Holmes, directeur du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a déclaré à New York que quatre membres asiatiques de l’équipe onusienne de coordination des secours post-catastrophe avaient obtenu l’autorisation de se rendre au Myanmar et qu’ils arriveraient sur place jeudi. Un cinquième membre, qui n’est pas asiatique, n’a pas encore obtenu d’autorisation. Un avion des Nations Unies, chargé de matériel, arrivera également d’Italie avec, à son bord, une autre équipe de secours.

Cette nouvelle pourrait apaiser les frustrations de certains face à la réticence apparente du gouvernement militaire du Myanmar à laisser entrer sur son territoire plus qu’une poignée d’experts internationaux de la gestion des catastrophes ; une réticence qui entrave les efforts déployés pour venir en aide à environ un million de victimes du cyclone destructeur qui a ravagé le Myanmar. Car si certaines organisations humanitaires ont du personnel au Myanmar, ces employés ne sont pas des spécialistes des secours d’urgence en situation de catastrophe.

Selon le gouvernement birman, le bilan des victimes du cyclone Nargis s’élève à plus de 22 000 morts et plus de 41 000 disparus. Environ un million de personnes sont désormais sans abri.

Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, a appelé la junte birmane à autoriser le plus vite possible sur son territoire les travailleurs humanitaires et le matériel de secours, afin d’aider les populations qui ont besoin de soins médicaux, de vivres, d’eau potable et d’un hébergement.

Cinq jours après que le cyclone a dévasté le delta rizicole de l’Irrawaddy, fleuve birman, et s’est abattu sur Yangon, la plus grande ville du pays, de petites quantités de matériel de secours ont enfin commencé à être acheminées au compte-goutte au Myanmar. A ce jour, la plupart des secours ont été envoyés par d’autres pays d’Asie, tels que la Thaïlande, l’Inde et la Chine.

Les promesses de secours humanitaires ont atteint plus de 21 millions de dollars, selon ce qu’a indiqué le Service de traçage financier d’OCHA, le 7 mai. Néanmoins, les Nations Unies attendent encore impatiemment la permission du régime militaire birman pour pouvoir dépêcher au Myanmar 40 responsables expérimentés en coordination des opérations de gestion des catastrophes majeures.

« Les autorités gouvernementales n’ont jamais fait face à une catastrophe de cette ampleur, et plutôt que partir de zéro, il est impératif que les enseignements tirés d’autres catastrophes majeures puissent être appliqués rapidement », a déclaré Richard Horsey, porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Bangkok (Thaïlande).

« C’est un défi logistique majeur », a-t-il indiqué. « C’est pourquoi il est si important qu’un personnel international clé, qui a l’expérience requise en gestion des catastrophes et en coordination des secours, puisse se rendre dans le pays le plus vite possible ».

Alors que la communauté internationale s’impatiente de plus en plus, Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, a proposé d’invoquer le concept de « responsabilité de protection », adopté au Sommet mondial, en 2005, pour acheminer des secours directement aux populations sans attendre le feu vert des autorités militaires.

Peu après la catastrophe, les autorités militaires avaient dit qu’elles accueilleraient favorablement l’aide internationale pour faire face à la crise. Pourtant, selon certains observateurs, le gouvernement pourrait être réticent à autoriser des étrangers sur son territoire à l’approche d’un référendum constitutionnel controversé.

« L’armée birmane est excessivement préoccupée à l’idée de voir des blancs courir partout sur son territoire, fouiner, voir ce qu’ils font », a expliqué Aung Naing Oo, analyste politique birman exilé en Thaïlande. « L’idée d’une interférence des Occidentaux les rend paranoïaques ».

Selon un autre travailleur humanitaire, qui n’a pas souhaité être nommé, les retards observés dans la délivrance des visas aux équipes de secours pourraient n’être que la conséquence d’une paralysie administrative, dans un pays à la structure décisionnelle extrêmement centralisée.

Les opérations de secours requises seront massives et menées à long terme, a également indiqué M. Horsey. « Nous n’allons pas nous contenter de sortir notre matériel d’urgence vite fait, et puis de partir », a-t-il déclaré. « Il s’agira au contraire de mener un effort de reconstruction important à mesure que les populations se relèvent ».

ak/bp/he/nh/vj


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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