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Explosion d'une mine terrestre à Niamey

La mine terrestre qui a explosé sous un véhicule à Niamey, capitale du Niger, le 8 janvier a fait un mort et un blessé, parmi les civils, selon les agences de presse.

Selon la BBC, l’explosion a eu lieu dans le quartier de Yantala, à Niamey, la capitale, où vivent bon nombre des hauts responsables de l’armée nigérienne. Cette première explosion à Niamey est le signe que la campagne de violence, de plus en plus sanglante, déclenchée il y a près d’un an dans le nord reculé du pays, touche désormais la capitale.

Les explosions de mines terrestres, les embuscades et les accrochages avec l’armée ont déjà fait au moins 11 000 déplacés et coupé une bonne partie de la région nord de l’accès à l’aide humanitaire.

A la mi-décembre, l’explosion de deux mines terrestres dans les centres-villes de Maradi (Sud) et de Tahoua (Centre) a fait plusieurs victimes civiles. Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de ces explosions.

Le Mouvement des Nigériens pour la justice, un groupe rebelle qui prétend lutter pour l’autonomie politique et économique de la région nord, riche en minerais et majoritairement peuplée de Touaregs, a été accusé par des organisations de défense des droits humains de poser des mines terrestres au hasard.

Dans son rapport publié en décembre 2007, Human Rights Watch a noté que depuis le déclenchement, en février 2007, de la campagne insurrectionnelle du MNJ, 80 personnes ont été tuées ou blessées par l’explosion de mines terrestres, dont au moins 16 civils.

Lors d’entretiens avec IRIN, fin décembre 2007, le MNJ a accusé l’armée de poser des mines dans les zones urbaines pour tenter de discréditer le mouvement devant l’opinion publique.

Quant au gouvernement nigérien, il a prévenu, dans une déclaration prononcée au mois de novembre pour justifier la prorogation de l’état d’urgence, que le MNJ envisageait de mener une campagne de terreur urbaine.

Le Niger est classé parmi les pays les plus pauvres de la planète et plus de la moitié de ses quelque 13 millions d’habitants –agriculteurs pour bon nombre – vivent en grande partie de l’aide internationale.

Lorsque les récoltes sont mauvaises ou que les prix des denrées alimentaires sont à la hausse, plus de la moitié des Nigériens risquent de souffrir de malnutrition, sous une forme ou une autre. En outre, un enfant nigérien sur cinq, en moyenne, meurt avant l’âge de cinq ans.

L’augmentation des restrictions à la circulation des populations dans le Sud aurait des conséquences humanitaires bien plus graves que les problèmes qui existent déjà le nord, car c’est dans la région sud que se concentre la majorité de la population nigérienne et que les besoins humanitaires sont les plus importants.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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