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Augmentation des cas de viols lors des émeutes post-électorales

Alors que des quartiers résidentiels de la capitale kényane sont en proie à la flambée de violence déclenchée par la proclamation des résultats très controversés de l’élection présidentielle, les femmes en particulier sont la cible des émeutiers et au moins un hôpital a signalé une augmentation du nombre de cas de viols.

A l’hôpital des femmes – Women’s hospital – de Nairobi, 19 cas de viol ont été enregistrés le 31 décembre, près du double de la moyenne quotidienne, selon les autorités hospitalières.

Les émeutes ont éclaté essentiellement dans les bidonvilles de Nairobi et dans d’autres secteurs de la ville après que la Commission électorale du Kenya eut proclamé la victoire du président sortant Mwai Kibaki ; des résultats aussitôt rejetés par Raila Odinga, le rival et candidat de l’opposition qui a dénoncé de présumées manipulations des résultats en faveur de M. Kibaki.

« C’est comme si l’on avait essentiellement affaire à des viols collectifs systématiques », a expliqué Sam Thenya, le directeur de l’hôpital.

« Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg », a-t-il dit, ajoutant que celles qui ont pu se rendre à l’hôpital ont parlé d’autres victimes de viol qui n’ont pas pu quitter leur domicile pour venir se faire soigner à cause des problèmes d’insécurité ou de l’absence de moyens de transport.

Selon M. Thenya, la plupart des victimes de viol à Nairobi venaient des bidonvilles de Kibera, Korogocho, Mathare et Dandora. Les agressions, perpétrées essentiellement par des partisans d’Odinga, visaient les communautés supposées favorables à M. Kibaki, mais certains cas de représailles ont également été signalés.

Des cas de violences sexuelles contre des hommes ont également été rapportés. L’hôpital national Kenyatta de Nairobi a indiqué que des hommes agressés pendant les émeutes avaient été admis le 2 janvier.

« Plusieurs hommes circoncis de force ont été admis dans des salles de soins », a indiqué une source à l’hôpital.

La plupart des partisans d’Odinga sont membres de l’ethnie Luo qui ne pratique pas la circoncision, alors que la majorité des partisans de M. Kibaki appartient au groupe ethnique des Kikuyu, une des nombreuses tribus où la circoncision des hommes est un rite important marquant le passage de l’adolescence à l’âge adulte.

jn/sr/ads/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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