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La présence d'ex-combattants oisifs menace le processus de DDR

Des milliers d’ex-combattants de la guerre au Liberia attendent toujours d’être formés et réintégrés dans la société, une situation qui constitue une menace pour la stabilité future du pays, a prévenu le responsable de la commission de désarmement et de réintégration du gouvernement libérien.

Après 14 ans de guerre civile, de nombreux ex-combattants démobilisés ne sont toujours pas inscrits aux programmes de formation censés faciliter leur réinsertion dans la vie sociale, et continuent à errer à travers le pays.

« Il est très important que les 23 000 ex-combattants recensés par la commission puissent suivre une formation. Sinon, ils peuvent constituer une menace sérieuse pour la paix dans ce pays », a déclaré Jarvis Witherspoon, responsable de la Commission de désarmement, démobilisation, réintégration et réinsertion (NCDDRR), lors d’une conférence de presse.

D’après les recommandations d’un rapport indépendant ordonné l’année dernière par les Nations Unies et portant sur la réinsertion des ex-combattants, un programme de formation professionnelle doit être proposé à tous ceux qui n’en on pas encore bénéficié.

« Il y a un grand risque à ne pas s’occuper des groupes vulnérables d’ex-combattants, tous ceux qui ont été désarmés et démobilisés mais qui n’ont pas encore bénéficié d’une formation », a indiqué le rapport qui a par ailleurs recommandé une « action de la communauté internationale pour assurer la poursuite des programmes de formation ».

M. Witherspoon a déploré le manque de programmes de formation professionnelle pour ces ex-combattants, un manque qui s’expliquerait par la réduction des financements des bailleurs de fonds.

« La commission a constaté un sentiment de lassitude chez les donateurs lorsqu’il s’agit de financer la formation de ces 23 000 ex-combattants », a-t-il affirmé.

La NCDDRR a besoin de 18 millions de dollars pour mettre en œuvre des programmes de formation professionnelle destinés aux ex-combattants.

Au début du programme de désarmement au Liberia, une prime de 300 dollars était versée à chaque ex-combattant désarmé et démobilisé. Une fois désarmé, l’ex-combattant avait le choix entre suivre une formation scolaire ou une formation professionnelle.

A la fin de ce programme, en novembre 2004, 101 495 combattants avaient été désarmés et démobilisés, d’après les statistiques officielles la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL) qui supervisait l’opération.

Depuis, seuls 75 000 ex-combattants ont bénéficié de programmes de formation financés par les donateurs et couvrant des secteurs aussi divers que la plomberie, la menuiserie et la maçonnerie.

Certains ex-combattants se sont inscrits dans des établissements secondaires ou dans des instituts supérieurs et près de 3 500 autres ont choisi des programmes de formation qui n’ont pas encore démarré.

Le processus de réintégration et réinsertion des ex-combattants, qui était précédemment sous le contrôle du Programme des Nations Unies pour le développement, est pris en charge par le NCDDRR depuis début du mois d’avril.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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