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[Liberia] Children haul heavy bundles [07/15/2006] Ansu Konneh/IRIN
The whole family pitches in to help in Liberia where unemployment is high and salaries are low.
Les Etats-Unis ont décidé d’effacer 391 millions de dollars de la dette du Liberia pour aider le pays à se reconstruire, après quatorze années de guerre civile, une somme bien insignifiante au regard des 3,7 milliards de dollars que le pays doit aux bailleurs internationaux.

Plus de 20 pays, organisations multilatérales et institutions non gouvernementales se sont réunis mardi et mercredi à Washington D.C, à l’occasion du Forum des partenaires du Liberia. L’objectif de cette conférence était d’examiner les progrès réalisés par le gouvernement dans le cadre du programme de reconstruction et de développement du Liberia, et mais aussi d’évaluer les besoins financiers du pays.

La Présidente libérienne Ellen Johnson-Sirleaf devait rencontrer le Président américain George Bush mercredi. Pour rappel, le Liberia a été fondé par des esclaves américains affranchis et une forte communauté libérienne vit actuellement aux Etats-Unis.

En annonçant l’allègement de la dette du Liberia, la Secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a notamment souligné que le Président Bush a demandé au Congrès d’octroyer une aide supplémentaire de plus de 200 millions de dollars au Liberia pour l’année à venir. Mme Johnson-Sirleaf a fait part de ses préoccupations concernant le fait qu’une partie de l’aide au développement sert à rembourser la dette du pays.

La guerre civile libérienne a fait des dizaines de milliers de morts et détruit les infrastructures du pays. Le pays compte désormais sur l’aide des bailleurs pour la création d’emplois, le rétablissement de l’électricité et l’eau, la réhabilitation des infrastructures, mais également pour bien d’autres projets de développement.

Selon Dee Maxwell S. Kemayah, directeur exécutif de Action for Greater Harvest, une ONG libérienne, le gouvernement devrait à présent mettre l’accent sur la responsabilisation des citoyens.

« Le gouvernement devrait faire de la responsabilisation de ses citoyens une de ses priorités. Tout citoyen pourra ainsi travailler et gagner un pécule, et ne sera pas tenté de fomenter des troubles dans le pays », a-t-il ajouté.

Dans son discours à la conférence des bailleurs de fonds, le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, a insisté sur les progrès réalisés par le Liberia depuis la fin de la guerre en 2003 et sur l’organisation d’élections démocratiques en 2005.

Il a précisé que plus de 100 000 combattants avaient été désarmés ; plus d’un demi million de Libériens déplacés sont retournés chez eux ; la réforme économique est cours, ainsi que la formation de la nouvelle police et de la nouvelle armée.

« Tous ces progrès sont encourageants, mais ce n’est qu’un début », a déclaré M. Ban. « Il reste beaucoup à faire pour atteindre une paix et un développement durables dans cette région de l’Afrique ravagée par la guerre. Le gouvernement ainsi que les citoyens du Liberia devront nécessairement être au premier plan de ce combat. Mais, pour y arriver, il faudra qu’ils puissent compter sur le soutien constant et collectif de la communauté international ».

C’est au Fonds Monétaire International, à la Banque Mondiale et à la Banque Africaine de Développement que le Liberia doit la majeure partie de sa dette estimée à 3,7 milliards de dollars.

Mardi, l’ONG Save the Children a demandé aux pays riches d’annuler cette dette, pour pérenniser le développement du Liberia, en cette période de post-conflit.

« La situation humanitaire des enfants libériens est extrêmement précaire depuis à présent que le pays n’est plus en guerre », a indiqué Susan Grant, la représentante au Liberia de l’ONG Save the Children. « Il s’agit d’un test décisif qui nous permettra de savoir si les promesses des pays riches faites en 2005 n’étaient rien d’autres que des vœux pieux. Après toutes ces bonnes paroles, il faut à présent passer à l’action. La situation des enfants ne peut plus attendre ».

Selon l’ONG, le Liberia présente un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde et la plupart des décès sont dus à des maladies faciles à traiter ou à prévenir. Un enfant libérien sur cinq décède avant l’âge de cinq ans.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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