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L’armée centrafricaine reconquiert plusieurs villes occupées par la rébellion

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Les soldats de l’armée de la République centrafricaine (RCA) ont repris deux autres villes du nord du pays occupées en novembre par une coalition de mouvements rebelles opposés au Président François Bozizé.

Les rebelles ne contrôleraient plus que la ville d’Ouadda-Djalle, dans la province nord de Vakaga, après la reconquête par l’armée des villes de Ndele, samedi, et de Sam-Ouandja, vendredi. Ces villes se trouvent respectivement dans les préfectures de Bamingui-Bangoran et de Haute Kotto.

Selon certains officiers, qui ont requis l’anonymat, l’armée serait sur le point de reprendre la ville d’Ouadda-Djalle, à 110 kms au sud de Birao, la capitale de la province. Ouadda, Birao et Mouka, d’autres villes du nord de la RCA, ont déjà été reconquises.

Le directeur du service de presse de la présidence, Barthélémy Feidoka, a annoncé dimanche sur les ondes de la radio nationale la reprise de la ville de Ndele après d’intenses combats entre les forces gouvernementales et la rébellion. Toutefois, il n’a fourni aucun bilan des victimes des combats.

Réfutant les allégations de M. Feidoka, le capitaine Diego Albator Yao, responsable des opérations militaires de la rébellion, a confié lundi à IRIN que les forces rebelles avaient déjà déserté la ville avant l’arrivée de l’armée.

« Nous avons décidé de partir avant l’arrivée des forces gouvernementales pour éviter que l’aviation française ne bombarde les populations civiles », a indiqué M. Yao, en faisant référence à l’aide que la France apporte au gouvernement centrafricain pour contrer la rébellion.

Les mouvements rebelles, réunis au sein de la coalition de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), ont lancé un mouvement insurrectionnel le 30 octobre dernier et se sont emparés de la ville de Birao. Selon eux, ils auraient pris les armes pour « protester contre la politique exclusionniste » du gouvernement de M. Bozizé qui, après avoir renversé le Président Ange-Félix Patassé, en mars 2003, a instauré un pouvoir basé sur des considérations ethniques.

Dès le déclenchement du mouvement insurrectionnel, les autorités centrafricaines ont accusé le Soudan de soutenir la rébellion, des accusations aussitôt rejetées par le gouvernement soudanais.

Revenant sur la décision d’abandonner la ville de Ndele, M. Yao a indiqué que les troupes françaises seraient intervenues si ses hommes s’étaient opposés à la reconquête de la ville. Les attaques aériennes du 27 et 30 novembre ont fait de nombreuses victimes à Birao et Ndele, a-t-il ajouté.

M. Yao a également accusé les forces gouvernementales d’avoir commis des exactions contre les populations civiles et, à l’en croire, des civils innocents auraient été tués et plusieurs femmes auraient été violées pendant la reconquête de Sam-Ouandja.

« Nous demandons qu’une commission internationale se rende dans les villes que nous contrôlions pour constater les faits », a-t-il souligné.

Pour l’instant, le gouvernement n’a ni infirmé ni confirmé les allégations de la rébellion.

Toutefois, certaines sources provenant de villes reconquises, indiquent que les populations civiles fuient devant l’avancée des forces gouvernementales. Un commerçant de Sam-Ouandja, Ibrahim Zakaria, a confié dimanche à IRIN que des milliers de personnes se cacheraient dans la brousse et que d’autres se dirigeraient vers la ville soudanaise d’Amdafok pour s’y réfugier. En outre, les soldats de l’armée auraient pillé des boutiques dans Sam-Ouandja.

« Nous nous sommes cachés dans la brousse pour échapper aux exactions de l’armée régulière », a déploré M. Zakaria qui se trouve avec un groupe de personnes à quelque 50 kms à l’est de Sam-Ouandja.

Il y a au moins 5 000 personnes dans la brousse et leurs conditions de vie sont déplorables, a-t-il fait remarquer.

« Il y a parmi nous des femmes enceintes et des enfants. Nous n’avons ni abri, ni eau potable, ni nourriture », a-t-il ajouté.

Le 1er décembre, de nombreux civils se sont enfuis vers le Soudan voisin après le bombardement par les avions de combat français des positions tenues par la rébellion près de Birao (nord-est). Sur les routes, on ne croisait que des femmes et des enfants, ont fait remarquer certains habitants de la région, la plupart des hommes ayant préféré se cacher dans la brousse, de peur d’être pris pour des rebelles.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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