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Prolongation de l'état d'urgence

Le gouvernement tchadien a prolongé de six mois l’état d’urgence, alors que le délai initial était de douze jours, pour endiguer les violences intercommunautaires qui ont fait des dizaines de milliers de déplacés au cours des dernières semaines.

« Il y a une crise de confiance entre les communautés de certaines régions et d’une manière ou d’une autre, entre les communautés et l’administration », a déclaré jeudi le Premier ministre, Pascal Yoadimnadji, alors qu’il demandait à l’Assemblée nationale l’autorisation de prolonger l’état d’urgence.

« Il faut donc plus de temps pour restaurer l’administration, pour sensibiliser, réconcilier les populations et réinstaurer la confiance », a-t-il ajouté.

Selon le Premier ministre, une telle mesure permettra au gouvernement de désarmer les civils et de renforcer la présence des autorités tant civiles que militaires.

L’état d’urgence concerne également N'djamena, la capitale, et d’autres régions de l’est où, en 2005, les affrontements entre groupes armés ont fait plus de 75 000 déplacés – 12 000 en novembre 2006 seulement, selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Selon certaines informations, depuis début novembre, des cavaliers armés ont attaqué 23 villages du sud-est du Tchad et les habitants d’une vingtaine d’autres villages ont dû s’enfuir, craignant de nouvelles attaques. Ces raids ont fait au moins 200 morts et de nombreux blessés. Certaines victimes ont eu les yeux arrachés et d’autres ont été gravement brûlées, piégées dans leurs cases incendiées par les assaillants.

La semaine dernière, quelque 10 000 nouveaux déplacés ont été enregistrés à la suite des attaques lancées sur des villages proches de Koloye, une ville du sud-est du Tchad. Un employé de l’organisation internationale Médecins Sans Frontières (MSF) a été tué et trois autres sont portés disparus.

Dans son discours, le Premier ministre a accusé le gouvernement soudanais d’être à l’origine des conflits intercommunautaires dans l’est. Selon lui, le Soudan cherche à déstabiliser le Tchad en exportant le conflit du Darfour sur le territoire tchadien.

Ces accusations ont été rejetées par les autorités soudanaises. Toutefois, dans un communiqué publié vendredi, MSF a affirmé que les nouveaux déplacés ont fui les attaques de groupes armés venus du Soudan, mais aussi les affrontements opposant l’armée nationale à la rébellion tchadienne.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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