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La Chine double le montant de son aide à l'Afrique

[China] China-Africa Forum logo, Beijing. [Date picture taken: 11/01/2006] Nicholas Reader/IRIN
Chinese and African officials are meeting for a summit in Beijing that is expected to yield pledges for aid, training and debt relief for Africa.
Le président chinois Hu Jintao a annoncé samedi le doublement de son aide à l’Afrique d’ici 2009, l’octroi de prêts à taux préférentiel, le financement de projets de développement en matière de santé et d’agriculture et l’allègement de la dette des pays les plus pauvres.

A l’occasion de l’ouverture du sommet sino-africain, qui s’est tenu pendant deux jours à Pékin, la capitale chinoise, le président Hu Jiantao a déclaré vouloir faire de l’Afrique un « partenaire ».

« La Chine et l’Afrique partagent de plus en plus d’intérêts communs et ont des besoins communs croissants », a affirmé le président chinois devant les 48 chefs d’Etat et représentants de pays africains.

Lors de son allocution de quinze minutes, le président Hu Jintao a annoncé le doublement de son aide à l’Afrique d’ici les trois prochaines années et s’est engagé à accroître l’aide directe au développement.

En outre, le président Hu Jintao s’est engagé à offrir des prêts et des crédits au continent africain d’un montant de cinq milliards de dollars américains, d’ici 2009. Pékin a également annoncé la création d’un fonds de développement d’un montant de cinq milliards de dollars pour encourager des sociétés chinoises à investir en Afrique. Ces sociétés bénéficieront de l’aide et le soutien du gouvernement chinois, a précisé le président.

La Chine construira également un Centre de conférences pour l'Union africaine, épongera la dette des pays les plus pauvres, proposera des tarifs douaniers préférentiels à l’Afrique et créera des zones de coopération économique et commerciale dans les pays africains.

Parmi les huit engagements pris en faveur de l’Afrique, le président Hu Jintao s’est notamment engagé à former 15 000 travailleurs africains, à envoyer 100 ingénieurs agronomes chinois en Afrique, à construire 60 hôpitaux et cliniques spécialisés dans le traitement du paludisme, à distribuer des médicaments antipaludéens fabriqués en Chine et à accroître le nombre de bourses attribuées aux étudiants africains.

« Tisser des liens solides entre la Chine et l’Afrique permettra non seulement d’encourager le développement, mais également de renforcer l’unité et la coopération entre les pays en développement et de contribuer à la mise en place d’un nouvel ordre politique international juste et équitable », a déclaré le président Hu Jintao.

Les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine ont considérablement augmenté et sont passés de 10 milliards de dollars en 2000 à 50 milliards de dollars en 2006. Le pétrole, les minerais et les autres ressources naturelles ainsi que les armes fabriquées en Chine constituent la majeure partie de ces échanges.

De nombreux observateurs reprochent à la Chine d’extraire du continent africain ce dont elle a besoin sans se soucier des normes écologiques et des mesures prises pour lutter contre la corruption et promouvoir la bonne gouvernance.

Critiqués en Occident, certains chefs d’Etat africains, comme le soudanais Omar al-Bashir et le zimbabwéen Robert Mugabe, étaient présents au sommet. Ainsi, cette rencontre, a été l’occasion pour le Soudan et le Zimbabwe, deux pays riches en ressources naturelles, de renforcer leurs relations avec le géant.

« Nous sommes ravis des propositions faites par la Chine. Elles ont beaucoup d’importance pour l’Afrique et seront particulièrement appréciées par les pays les plus pauvres du continent », a expliqué un diplomate sud-africain.

Le sommet sino-africain a permis au président chinois de réitérer les promesses faites l’année dernière. Ainsi, Pékin s’engage à proposer des prêts à taux préférentiel, à annuler la dette des pays les moins développés, à proposer une aide médicale et à former 30 000 personnes sur l’ensemble des pays en développement d’ici 2008.

L’agence de presse Reuters a également indiqué samedi que la Chine avait profité du sommet pour négocier divers contrats avec les pays africains.

Ainsi, la Sinopec, la société chinoise d’hydrocarbures et de gaz, a décroché le marché d’exploitation du pétrole au Liberia. Le groupe chinois Sino Hydro Corporation est, quant à lui, près de conclure un accord avec le Ghana pour la construction d’un barrage hydroélectrique dans ce pays africain où l’électricité fait défaut, a précisé Reuters.

Les expatriés africains vivant à Pékin espèrent que les chefs d’Etat africains repartiront dans leur pays respectif avec bien plus que de simples promesses.

« [Les leaders africains] ont la possibilité d’analyser les raisons pour lesquelles la Chine se développe si rapidement. Ils doivent tirer des leçons du développement chinois, c’est une chance qui s’offre à eux », a souligné Projestus Kagashani, un ressortissant tanzanien de 38 ans.

« La Chine vit ce que nous espérons vivre aussi un jour. Ce pays ne s’est pas développé il y a 100 ou 150 ans, mais récemment », a rappelé Samuel Ahadu, responsable de AACS Corp, une société qui exporte des produits chinois vers l’Afrique.

Pour Steven Mark Mwamkpa, un jeune Nigérian d’une vingtaine d’année gérant d’une boîte de nuit, les représentants du Nigeria doivent avant tout tirer des leçons de la lutte contre la corruption en Chine.

« Contrairement à ce qui se passe en Afrique, la corruption n’empêche pas la Chine de se développer », a-t-il conclu.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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