Selon le FMI, les pays africains doivent enregistrer des taux de croissance annuelle de leur produit intérieur brut (PIB) de sept pour cent s’ils veulent parvenir à réduire de moitié le nombre de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour d’ici 2015.
De manière générale, l’économie africaine a enregistré en 2006 un taux de croissance de l’ordre de 5,5 pour cent, l’Afrique du Sud et les pays producteurs de pétrole du continent étant les principaux acteurs de cette croissance, a expliqué le FMI.
« Seule la croissance peut éradiquer la pauvreté », a déclaré Sanjeev Gupta, sous-directeur du département Afrique du FMI. « Seuls des taux de croissance élevés peuvent réduire la pauvreté et permettre d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement à long terme ».
« L’Afrique a besoin davantage de ressources extérieures ce qui, actuellement, impliquerait un accroissement de l’aide. Le FMI encourage donc vivement la communauté internationale à accroître son aide en faveur des pays africains, conformément aux engagements pris au sommet de Gleneagles, mais qui n’ont pas vraiment été tenus jusqu’à présent », a souligné Sanjeev Gupta.
Lors du sommet de Gleneagles qui s’est tenu en 2005, en Ecosse, les pays membres du G8 s’étaient notamment engagés à augmenter de 25 milliards de dollars américains par an le montant de l’aide versée au continent africain, d’ici 2010.
L’Afrique doit améliorer les termes de l’échange avec les pays développés et au sein du continent, ont souligné des responsables du FMI, à l’occasion de la publication du rapport.
D’après le rapport de l’institution financière internationale, les pays qui ont bénéficié d’un allègement de la dette multilatérale utilisent les ressources libérées - entre 2,5 et 7 pour cent du PIB - , pour augmenter leurs investissements dans les programmes de réduction de la pauvreté.
Toujours selon le même rapport, le Botswana, le Cameroun, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Nigeria et la Zambie attirent de plus en plus d’investisseurs, et le montant des transferts de fonds des migrants africains vers leur pays d’origine jouent un rôle de plus en plus important dans l’équilibre des comptes courants.
Par exemple, le montant ces transferts de fonds représentent près de 40 pour cent du PIB du Lesotho et entre 12 et 20 pour cent du PIB du Cap Vert, de la Guinée Bissau, du Sénégal et du Togo. Et ces chiffres pourraient être bien plus importants, si l’on tenait compte des transferts réalisés de manière informelle.
Le Cameroun, l’Ethiopie, le Sénégal et l’Afrique du Sud sont les seuls pays qui, selon l’IMF, sont en bonne voie pour atteindre l’objectif de la réduction de la pauvreté extrême. Le Ghana et le Mozambique sont également bien placés « à condition que leur croissance se maintienne », a indiqué le FMI.
Cependant, ces pays abritent moins d’un tiers de la population de la région subsaharienne, et au moins 40 pour cent des pays d’Afrique subsaharienne n’atteindront pas l’un des objectifs du millénaire pour le développement.
Faute de statistiques précises, « il est totalement impossible » de mesurer les progrès accomplis dans près d’un tiers des pays d’Afrique subsaharienne, a conclu le FMI.
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