Partie de Juba, la capitale du Sud Soudan où se déroulent les négociations, la commission enquêtait sur les plaintes formulées par la LRA et le gouvernement à propos de présumées violations de l’accord de cessez-le-feu signé à Juba le 26 août.
Invité à expliquer les raisons pour lesquelles les rebelles n’ont pas rejoint le site de cantonnement, malgré l’arrivée lundi de la commission d’enquête, le colonel Michael Anywar, chef de l’équipe d’observateurs de la LRA, a répondu : « La sécurité nous préoccupe. Il n’y a aucune sécurité ici et les forces de la LRA en ont tenu compte ».
Pour le gouvernement ougandais, la LRA a violé l’accord en ne cantonnant pas ses troupes à Owiny-Ki-Bul, comme stipulé dans l’accord de cessez-le-feu. Quant à la LRA, elle accuse les forces de défense du gouvernement ougandais d’encercler ses troupes à Ngomoromo et Puger, au sud d’Owiny Ki-Bul, à Parajok et Palutaka, à l’est d’Owiny Ki-Bul, ainsi que dans d’autres régions proches du site de cantonnement.
La commission d’enquête s’est rendue mardi dans la localité de Palutaka où elle doit vérifier les allégations de la LRA selon lesquelles les forces de défense ougandaises ont été déployées dans la région, en violation de l’accord de cessez-le-feu. Les enquêteurs devraient également se rendre à Parajok, à 15 kms d’Owiny Ki-Bul.
Lundi, les enquêteurs ont découvert un petit camp situé à quelque quatre kilomètres d’Owiny Ki-Bul. Les quelque 45 combattants de la LRA qui y vivaient l’ont déserté laissant derrière eux des sacs de maïs, de haricots, de sucre et de farine éparpillés tout autour du camp. « Ils sont partis précipitamment mercredi dernier », a indiqué Julius Onyala Samuel, le chef local.
La commission d’enquête est composée de trois représentants de la LRA, des forces de défense et d’officiels de l’équipe de médiation du Mouvement/Armée de libération populaire du Soudan (SPLM/A).
Dirigée par le Général Wilson Deng du SPLM/A, commandant en second de l’équipe de médiation, la commission est arrivée lundi dans la région pour vérifier le bien-fondé des allégations de la LRA et du gouvernement ougandais.
« Les rebelles ont laissé une note expliquant qu’ils ont quitté le camp en raison de l’avancée de l’armée ougandaise », a confié Onyala à la commission. « Ils ont demandé à toute personne découvrant cette note de bien vouloir garder les sacs de nourriture abandonnés ».
Cependant, expliquent M. Onyala et des officiers du SPLA présents sur le terrain, les soldats des forces de défense auxquelles les rebelles faisaient allusion étaient en mission d’escorte auprès d’une équipe de journalistes partis de Kampala, la capitale ougandaise, pour Owiny Ki-Bul. Ce voyage avait été organisé par le gouvernement ougandais pour permettre aux journalistes de rencontrer des combattants de la LRA.
A Parajok, les forces de défenses ougandaises ont informé les journalistes que l’escorte du SPLM/A qui devait les accueillir à la frontière n’était pas présente au rendez-vous pour les conduire à Owiny Ki-Bul.
Lundi, à Owiny Ki-Bul, les officiers du SPLM/A ont affirmé à IRIN qu’ils ont demandé aux forces de défenses ougandaises de quitter les lieux parce que leur présence dans la région constituerait une violation de l’accord de cessez-le-feu.
La commission d’enquête présentera cette semaine ses conclusions aux délégations participant aux pourparlers de Juba.
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