La Cour a jugé que l’accusation n’a pas fait la preuve irréfutable tendant à confirmer les charges retenues contre André Rwamakuba, 56 ans.
Selon Michael Byron, le Président du TPIR, les preuves apportées étaient incompatibles avec les affirmations faites par le parquet pendant la mise en accusation de M. Rwamakuba.
Quatre chefs d’accusation pour génocide et crimes contre l’humanité avaient été retenus contre l’ancien ministre pour son présumé rôle dans le génocide de 1994 qui aurait fait 937 000 morts, selon les autorités rwandaises.
A en croire l’accusation, M. Rwamakuba aurait distribué des machettes dans la commune de Gikomero de l’ancienne province de Kigali-Rural. M. Rwamakuba était également accusé d’avoir participé aux massacres qui ont eu lieu au centre hospitalier et universitaire (CHU) de Butaré en avril 1994.
La Cour a jugé que M. Rwamakuba a été privé de son droit à une aide judiciaire pendant sa détention à Arusha – ville du Nord de la Tanzanie où siège le TPIR – du 22 octobre 1998 au 10 mars 1999 et a indiqué qu’il pouvait, à ce titre, exiger dédommagements.
Le verdict a été rendu en l’absence de M. Rwamakuba.
Son avocat, David Hooper, a demandé à la Cour de poursuivre les témoins qui ont fait de fausses dépositions pendant le procès, car selon lui, les faux témoignages induisent la justice en erreur. « Mon client est resté en détention pendant sept ans », a indiqué l’avocat.
M. Rwamakuba est la cinquième personne acquittée depuis l’installation du tribunal et la deuxième personne en moins d’un mois, depuis l’acquittement le 12 septembre de l’ancien maire Jean Mpambara.
Le TPIR qui a tenu son premier procès en janvier 1997, a prononcé jusqu’à présent 30 verdicts. Vingt huit autres accusés attendent d’être jugés.
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