La semaine dernière, les autorités libériennes, soutenues par les Casques bleus des Nations unies, ont repris possession de la plantation d’hévéas de Guthrie, située dans le nord-ouest du pays où, pendant trois ans, quelque 500 ex-combattants exploitaient illégalement les plantations pour subvenir à leurs besoins.
Dans le district de Firestone, se trouve l’une des plus importantes plantations d’hévéas au monde. En outre, le latex assure à lui seul la majorité des recettes de l’exportation du Liberia. Bien que le Conseil de sécurité des Nations unies ait levé temporairement l’embargo sur l’exportation de bois, l’industrie forestière n’a pas encore repris ses activités. Peu de temps après le début du conflit, la production du minerai de fer a été interrompue.
Alan Doss, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Liberia, a déclaré mercredi à Monrovia, la capitale, que les Nations unies ne laisseraient personne continuer à « piller » les ressources économiques du Liberia.
« Nous serons présents à la plantation de Sinoe comme nous l’avons été à la plantation de Guthrie », a déclaré Alan Doss.
La plantation de Sinoe est située dans le sud-est du Liberia.
Dans un rapport publié en mai dernier, les Nations unies ont révélé que des exactions avaient été commises par des ex-miliciens sur les communautés vivant à proximité des plantations de Guthrie et de Sinoe.
« Les autorités ne sont pas présentes et les tribunaux ne fonctionnent pas dans la plantation d’hévéas de Sinoe », a indiqué le rapport. « Paulson Gartey, l’ancien général du LURD (Mouvement des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie) et responsable autoproclamé de la plantation d’hévéas de Sinoe … se charge de faire régner l’ordre et la justice sur la plantation ».
Les ex-combattants ont gagné leur vie en exploitant illégalement les plantations d’hévéas et en vendant le latex aux commerçants de Monrovia.
Un ancien combattant de la plantation a confié à IRIN que la vente du latex rapportait en moyenne 150 dollars américains par semaine, une somme importante dans un pays où la Banque mondiale estime que la plupart des Libériens vit avec moins d’un dollar par jour.
La nouvelle Présidente Ellen Johnson-Sirleaf, qui a pris ses fonctions en janvier 2006, avait promis de créer de nouveaux emplois et d’instaurer un climat favorable aux investissements.
La guerre civile a pris fin en août 2003 et quelque 15 000 Casques bleus ont été déployés au Liberia afin de superviser le processus de transition post-conflit.
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