Au cours de la visite de 48 heures qu’il a effectué au Liban, M. Egeland s’est penché principalement sur l’aide à apporter aux déplacés et aux personnes prises au piège du conflit israélo-libanais, a expliqué Jamie McGoldrick, porte-parole du Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA).
M. Egeland a visité les sites retenus et proposés pour servir de corridors humanitaires pour l’acheminement de l’aide aux populations vulnérables.
« Il est indispensable d’aménager des corridors humanitaires pour acheminer l’aide afin qu’elle parvienne aux personnes touchées par le conflit, et en empruntant les voies les plus rapides », a confié à IRIN Hicham Hassan, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge « [Mais] reste à savoir si cela permettra d’établir une passerelle avec le Sud ».
Fief du Hezbollah, le mouvement religieux chiite libanais ayant revendiqué l’enlèvement de deux soldats israéliens, le Sud Liban a été la principale cible des bombardements de l’aviation israélienne qui a détruit la quasi-totalité des routes et ponts de la région, rendant impossible l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations restées coincées dans la région.
M. Jan Egeland qui est arrivé ce jour à Tel-Aviv tentera de convaincre les autorités israéliennes d’ouvrir des corridors humanitaires au Liban et dans la région sud, en particulier, où sont originaires la plupart des 600 000 déplacés libanais affectés par le conflit - une idée qu’Israël s’était refusé à envisager jusqu’à présent.
Et même si l’Etat hébreu a accepté l’envoi de l’aide humanitaire à Beyrouth, par la voie maritime ou aérienne, M. Egeland a insisté sur la nécessité de distribuer également l’aide à l’intérieur du pays.
« Si nous ne pouvons pas la faire parvenir aux populations, ce n’est pas la peine », a-t-il fait remarquer.
Et selon les agences humanitaires de l’ONU, le Liban fait face à une crise humanitaire qui a pris des proportions dramatiques.
« Un tiers des personnes mortes ou blessés sont des enfants », explique Soha Boustani, le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) qui met également l’accent sur les traumatismes psychologiques que subissent ces enfants.
Pour M. Muhammad Jawad Khalifa, ministre libanais de la Santé, les hôpitaux manquent de courant pour conserver les réserves de sang, et de nourriture.
« Nous courons droit à la catastrophe si rien n’est fait dans les prochaines 24 ou 48 heures », a-t-il déclaré au cours d’un point de presse.
Les Nations unies ont lancé lundi un appel de fonds d’urgence à la communauté internationale pour venir en aide à la population libanaise éprouvée par deux semaines de bombardement.
« Et même si les combats s’arrêtent demain, l’aide aux populations libanaises devra se poursuivre pendant des mois et des mois », a souligné M. Egeland.
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