Question : Vous avez visité le pays qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Réponse : J’ai surtout visité la partie Ouest du pays et j’étais surtout content de remarquer que la crise urgente est passée, on entre dans une période de transition où, à la fois les humanitaires et les organisations de développement doivent coopérer pour permettre le développement durable du pays.
Q : Quel a été l’impact de la guerre et de la division du pays sur vos opérations en Côte d’Ivoire ?
R : L’impact du conflit civil a créé beaucoup de besoins humanitaires, il y a eu beaucoup de gens qui ont été déplacées, des villages qui ont été affectés par les violences, les affrontements, par les combats, mais aussi le fait que le pays a été coupé en deux, nous a conduit à examiner les besoins des deux côtés ; on ne s’est pas limité ni au côté Sud, ni au côté Nord, mais sur les deux côtés. Parce que pour nous ce qui importe, ce sont les besoins des gens, où qu’ils se trouvent.
Q : Est-ce que ECHO pense prolonger l’aide en Côte d’Ivoire ?
R : Au cours de l’année 2007 on peut prévoir la fin des opérations ECHO ; mais ça ne veut pas dire que l’Union ne reste pas solidaire. L’Union européenne dispose de beaucoup d’autres moyens pour appuyer le pays, ECHO en tant que tel a octroyé plus ou moins 22 millions d’Euros depuis 2003, mais la délégation de la Commission Européenne ici en Côte d’Ivoire a des instruments substantiels, significatifs d’aide.
Par exemple il y a un programme de réhabilitation qui est successif dans des phases 1,2,3,4 et qui a fourni des assistances urgentes de réhabilitation, dans des différents secteurs comme la santé, et de l’assainissement de l’eau ; il y a maintenant un programme qui est en cours qui est de 35 millions et on prévoit un programme n°4 pour la fin de cette année et qui est environ de 100 millions d’Euros. Cela montre que même si ECHO décide d’arrêter ses activités, l’Union reste engagée dans le pays.
Q : Actuellement, le désir des Ivoiriens c’est le désarmement, la réunification du pays et les élections. Quel rôle ECHO et l’Union européenne peuvent jouer dans la résolution de cette crise ?
R : L’Union européenne est fortement engagée dans ce processus. On ne peut pas faire une distinction entre ECHO et l’Union européenne, c’est un effort collectif de toute l’Union européenne pour faire de ce processus de paix un grand succès, à la fois politiquement et financièrement.
Q : Vous croyez qu’il y a un espoir de paix ?
R : Oui ! Tout est basé sur la conviction. Si tout le monde coopère, les Ivoiriens du Sud et ceux du Nord, et la communauté internationale, la côte d’Ivoire pourrait devenir, comme le disent les Anglais, un « succès story ».
Q : Au Liberia la guerre est finie, il y a un nouveau gouvernement, quel rôle a joué ECHO et, dans l’avenir, quelles sont vos priorités pour ce pays ?
R : Au Libéria ECHO était aussi fortement impliqué et s’est montré solidaire avec tous les déplacés et les réfugiés qui se trouvaient en Guinée, en Sierra Leone ou ici en Côte d’Ivoire. Maintenant que l’on entre dans une autre phase de la situation, ECHO reste fortement engagé pour mieux faire converger la phase humanitaire avec la transition.
Q : Dans certaines situations de crise très avancée comme celle du Darfour, ECHO joue-t-il un rôle particulier pour améliorer la situation ?
R : Darfour est à l’heure actuelle le principal champ d’activité de ECHO. A l’heure où je discute avec vous, on essaie de débloquer encore une enveloppe budgétaire importante pour aider tous les déplacés. Et là, il y a toujours des besoins très urgents pour tous ceux qui sont affectés par la crise : les déplacés, les réfugiés mais aussi la population locale.
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