« Trop de fois nous avons constaté les mêmes faiblesses dans les réponses de la Communauté internationale aux situations post-conflit : insuffisance des financements, manque de coordination internationale, retrait précoce des acteurs internationaux. Cela peut annihiler les résultats durement acquis et affecter les actions que nous menons pour créer des sociétés fortes », a confié M. Annan à son arrivée mardi à Monrovia.
Le Secrétaire général de l’ONU a par ailleurs révélé à la presse qu’une réunion est prévue en octobre prochain à Washington, D.C. (Etats-Unis) pour lever des fonds en vue de financer les programmes de reconstruction du Liberia.
Selon M. Annan, le Conseil de sécurité a accepté sa proposition de prolonger la présence de la mission des Casques bleus de l’ONU au Liberia.
« La Mission des Nations unies au Liberia continuera d’apporter son soutien à la consolidation de la paix pour que le gouvernement puisse se consacrer à sa tâche de redressement, de reconstruction et de développement national », a-t-il ajouté.
M. Annan a également indiqué qu’il appuyait l’action de la Commission vérité et réconciliation du Liberia pour panser les plaies de la guerre civile. Composée de neuf membres, la Commission a été installée en juin et a déjà entendu plusieurs cas d’abus et d’atrocités commis pendant les quatorze années de guerre civile au Liberia.
L’accord de paix signé en 2003 par les factions rebelles et les civils prévoyait la création d’une Commission vérité et réconciliation, plutôt que celle d’un tribunal pour crimes de guerre.
Mais certains Libériens ne partagent toujours pas cet avis et souhaitent que les criminels de guerre soient traduits devant la justice. Mardi, de nombreux jeunes sont descendus dans les rues de Monrovia pour appeler à la création au Liberia d’un tribunal pour crimes de guerre. Tous arboraient des T-shirts noirs et portaient des cercueils recouverts d’un linge noir en souvenir de ceux qui sont morts pendant la guerre civile.
« Nous voulons que le Secrétaire général sache qu’il est important que nous ayons au Libéria un tribunal pour crimes de guerre pour en finir avec la culture de l’impunité et dissuader les seigneurs de guerre dont les milices armées ont tué nos concitoyens. Nous voulons la justice », a lancé Mulbah Morlu, un des organisateurs de la marche.
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