Soutenu par les Nations unies, le tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) a inculpé M. Taylor pour complicité de crimes de guerre commis dans ce pays pendant les dix années de conflit et pour avoir fourni des armes à des groupes rebelles en échange de diamants.
Arrêté en mars dernier à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, M. Taylor avait dans un premier temps été transféré à la prison du TSSL à Freetown. Mais craignant que la présence en Sierra Leone de ce célèbre détenu ne menace la sécurité des Etats de la sous-région, les représentants de l’ONU et du TSSL ont décidé de transférer son procès dans les locaux de la Cour internationale de la Haye, aux Pays-Bas.
Lundi, lors de sa visite en Sierra Leone, M. Annan a expliqué ce choix.
« Nous souhaitions que le procès de M. Taylor ait lieu dans un environnement épargné par les tensions et les conflits auxquels on assiste dans cette région ».
Selon M. Annan, la tenue du procès de M. Taylor en Afrique de l’Ouest aurait pu menacer la paix fragile qui règne dans la sous-région où des pays comme la Sierra Leone et le Liberia se remettent à peine de plusieurs années de guerre civile.
« M. Taylor vivait au Liberia et était actif dans la sous-région. Il devait y être jugé et nous avions estimé qu’il était préférable que son procès ait lieu en dehors de la sous-région », a conclu M. Annan.
Si M. Taylor est reconnu coupable des sept chefs d’accusation retenus contre lui, le gouvernement de la Grande-Bretagne a proposé d’accueillir l’ex-président libérien dans une prison britannique où il purgera sa peine.
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