L’accord a été paraphé par Agathon Rwasa, leader du mouvement rebelle, pour le compte des FNL, et par Evariste Ndayishimiye, ministre de l’Intérieur, représentant le gouvernement à la cérémonie qui s’est déroulée à Dar es Salaam, la capitale commerciale de la Tanzanie, où les deux parties avaient engagé des pourparlers de paix trois semaines auparavant.
La signature de l’accord a eu lieu en présence des présidents sud-africain, Thabo Mbeki, tanzanien, Jakaya Kikwete et burundais, Pierre Nkurunziza. A la demande du groupe des chefs d’Etat de l’Initiative de la région des Grands lacs pour la paix au Burundi, l‘Afrique du sud avait accepté de jouer le rôle de facilitateur pendant les négociations entre les FNL et le gouvernement burundais.
Selon le communiqué publié à l’issue de la signature de l’accord de paix, les parties se sont engagées à mettre sur pied d’ici deux semaines un plan d’application détaillé du cessez-le-feu.
Le leader des FNL a cependant affirmé que son mouvement souhaite un engagement plus ferme de la part des autorités burundaises, exprimant ses doutes sur la volonté réelle du gouvernement de parvenir à une paix durable.
« Nous voulons avoir la garantie que le gouvernement du Burundi s’est engagé sur la voie de la paix et de la démocratie », a-t-il déclaré à la presse.
La signature de l’accord, qui devait intervenir samedi dernier, a été reportée en raison de divergences de dernières minutes sur certains aspects, notamment la langue juridique et le libellé de l’accord.
Cet accord mettra fin à 13 années de guerre civile dans ce petit Etat d’Afrique centrale qui ont fait au moins 300 000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Le conflit entre les communautés Hutu et Tutsi a éclaté en 1993 après l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier président élu démocratiquement au Burundi et membre de la majorité Hutu. Ce meurtre aurait été perpétré par des parachutistes appartenant à l’ethnie minoritaire des Tutsis.
Les combats entre les forces armées burundaises et les rebelles des FNL se sont poursuivis après l’élection en août 2005 du président Nkurunziza, ancien chef du principal mouvement rebelle hutu, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie, transformé depuis en parti politique.
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