A en croire la coalition qui a organisé la marche, plus de 3 000 personnes ont répondu à l’appel, près de 2 000, selon les observateurs.
Pour Nouhou Arzika, président de cette coalition, l’objectif visé à travers cette manifestation est d’amener le gouvernement à réduire le train de vie de l’Etat et à agir pour la réduction, dans l’ordre de 35 à 50 pour cent, des tarifs de l’eau, de l’électricité, du téléphone, du carburant.
« Il est inadmissible que les frais d’accès aux services sociaux de base soient inaccessibles au Nigérien moyen. En tant que société civile nous n’entendons pas rester les bras croisés face à l’exploitation éhontée des masses populaires. Nous sommes décidés à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a indiqué M. Arzika.
La coalition avait appelé les populations de la capitale nigérienne à une journée ville morte pour la journée du jeudi afin d'exiger du gouvernement justice et équité sociale.
En réaction à cet appel, l'Alliance des forces démocratiques (AFD) regroupant les forces politiques au pouvoir ont rendu public une déclaration mercredi, demandant aux populations de Niamey de « vaquer calmement à leurs occupations et de ne pas écouter les sirènes d'un groupuscule d'individus assoiffés de pouvoir et jaloux de la bonne marche de l'action gouvernementale ».
Selon Kadi Maliki, l'un des leaders de la coalition, la lutte ne fait que commencer, annonçant par la même occasion l'organisation d'une autre manifestation jeudi prochain.
« Le pouvoir a intérêt à écouter le message de la société civile et à apporter des solutions heureuses à ses revendications ; s’il ne le fait pas, il court de graves risques de regretter son entêtement », a-t-il affirmé.
Cette marche intervient à la suite d’une série de manifestations contre la détérioration des conditions de vie au Niger, le plus pauvre pays de la planète, selon l’ONU.
Le 1er juin, les étudiants avaient organisé de violentes manifestations à Niamey, pour exiger du gouvernement qu’il trouve une solution au contentieux qui l’oppose aux syndicats des enseignants afin que ces derniers reprennent les cours.
Le 15 mars 2005, quelque 50 000 personnes étaient descendus dans les rues de Niamey pour protester contre le coût élevé des denrées alimentaires et la baisse de revenus.
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