M. Taylor est accusé de complicité de crimes de guerre, de meurtres et de viols commis pendant la guerre sierra-léonaise et de soutien à des groupes rebelles qui ont terrorisé et mutilé des civils.
Si le juge King suit les recommandations de son prédécesseur qui demandait un dépaysement du procès de M. Taylor à la Haye, la procédure de mise en accusation relèvera toujours des compétences du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, mais le procès aura lieu aux Pays-Bas dans les installations de haute sécurité de la Cour pénale internationale.
Mais M. King pourrait aussi décider du maintien du procès en Sierra Leone.
Cette semaine, la Cour d’appel a rejeté la réquisition des avocats M. Taylor demandant au Président du TSLL de retirer la requête de son prédécesseur en faveur du dépaysement du procès à la Haye. Selon les avocats de M. Taylor, leur client n’aura pas un procès équitable s’il était jugé aux Pays-Bas.
Pour justifier sa décision, la Cour a indiqué qu’à ce stade de la procédure, les problèmes relatifs à l’organisation du procès de M. Taylor relèvent exclusivement du pouvoir administratif et diplomatique du Président.
Les Sierra Léonais pour leur part sont divisés sur le choix du lieu du procès de M. Taylor. Certains aimeraient le voir juger en Afrique, alors que d’autres craignent que sa présence déstabilise le pays, voire la région toute entière.
Quant au général Martin-Luther Agwai, chef d’Etat-major de l’armée nigérian, il a affirmé qu’il était prêt à témoigner contre M. Taylor si le TSSL le lui demandait.
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