1. Accueil
  2. East Africa
  3. Burundi

Le gouvernement expulsera les demandeurs d'asile illégaux

Le gouvernement burundais expulsera tous les demandeurs d’asile rwandais qui ne rempliront pas les critères exigés pour bénéficier du statut de réfugié, a déclaré lundi le ministre de l’Intérieur, Evariste Ndayishimiye, lors d’une conférence de presse à Bujumbura, la capitale.

Les provinces nord du Burundi accueillent actuellement au moins 19 000 demandeurs d’asile rwandais. Tous sont regroupés dans les sites de transit de Musasa et Songore dans la province de Ngozi. Selon M. Ndayishimiye, une commission comprenant des représentants du Burundi, du Rwanda et du HCR – l’agence des Nations unies pour les réfugiés – a étudié depuis décembre 2005 près de 1 249 demandes d’asile émises par des ressortissants Rwandais. Et d’après les conclusion de la commission, seules 52 personnes – soit 4,6 pour cent des demandeurs – peuvent bénéficier du statut de réfugié.

Les Rwandais qui bénéficieront du statut de réfugié seront transférés dans le camp qui sera construit dans la commune de Giharo, dans la province orientale de Rutana. Ceux dont les dossiers de demande d’asile seront rejetés seront rapatriés au Rwanda dans les prochains jours. Selon les principes du droit international, tout demandeur d’asile à qui le statut de réfugié n’a pas été accordé doit retrouver dans son pays et ne peut rester dans le pays hôte, a ajouté M. Ndayishimiye, sans préciser la date à laquelle les expulsions commenceront.

« Le gouvernement du Burundi organisera le rapatriement de ces demandeurs d’asile dans leur pays, en collaboration avec le HCR et les autorités rwandaises », a-t-il indiqué. « Nous leur demanderons de rentrer chez eux. S’il ne le font pas volontairement, nous les raccompagnerons à la frontière, parce qu’ils seront considérés comme des étrangers entrés illégalement dans le pays ».

Les demandeurs d’asile pourront faire appel de la décision de la Commission, a expliqué M. Ndayishimiye. Il faudra augmenter le nombre de représentants de la constitution de la commission chargée de déterminer le statut des demandeurs d’asile afin d’accélérer le processus d’identification.

Les premiers Rwandais arrivés au Burundi en avril 2005 venaient principalement de la province de Butaré, fuyant, selon eux, les persécutions auxquelles les tribunaux gacaca ils étaient exposés. Ce système judiciaire traditionnel avait été mis en place pour désengorger les tribunaux classiques chargés de juger des milliers de personnes accusées d’avoir participé au génocide rwandais de 1994.

Mais à en croire M. Ndayishimiye, certains demandeurs d’asile ont fui leur pays pour échapper à la crise alimentaire qui y sévissait, et d’autres pour des raisons liées à l’insécurité.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join