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Des coups de feu à N'djaména provoquent la panique au sein de la population

[Chad] Chadian President Idriss Deby during a military ceremony, December 2005. Madjiasra Nako/IRIN
Le président tchadien, Idriss Déby
Après les coups de feu échangés près de la Présidence de la République la population, prise de panique, a déserté les écoles, les commerces et les administrations de la capitale N’djamena.

Mercredi, entre 10h30 et 11 h, des coups de feu ont été entendus près du palais présidentiel et ont poussé les gens a fuir leur lieu de travail et les écoles, a indiqué un Tchadien, après avoir quitté son bureau.

« Les tirs ont semé la panique dans la population. Tout le monde pensait que c’était un coup d’état », a-t-il déclaré.

Le gouvernement tchadien s’est empressé de publier un communiqué, indiquant qu’il s’agit d’un incident mineur lié à une « incompréhension relative aux salaires » des agents du service de déminage et que l’ensemble du pays est sous contrôle « du gouvernement et des forces armées et de sécurité ».

Selon le ministre de la Communication, Hourmadji Moussa Doumgor, l’ordre et le calme ont été rétablis, « contrairement aux rumeurs tendancieuses et alarmistes qui se répandent à propos des incidents constatés ce matin dans la capitale ». Dans une déclaration radiodiffusée en début d’après-midi, les autorités tchadiennes ont également appelé les citoyens à rester calmes et à rendre leurs activités.

Les incidents de mercredi interviennent dans un contexte politique très tendu. En effet, les forces militaires tchadiennes ont attaqué lundi les positions des rebelles dans l’Est du Tchad, alors que quelques jours auparavant, le gouvernement annonçait avoir déjoué une tentative de coup d’état contre le Président Idriss Déby.

M. Deby se trouve actuellement dans l’Est du Tchad, près des positions rebelles attaquées cette semaine par les forces loyalistes.

« L’incident de ce matin n’a rien à avoir avec l’offensive menée par l’Armée nationale tchadienne à l’Est du pays », indique le communiqué. Selon la version des autorités, il s’agit d’une « incompréhension relative aux salaires entre le responsable du Haut Commissariat au déminage et ses agents qui a malheureusement dégénéré en une altercation ».

« Certains milieux mal intentionnés tentent, comme d’habitude, de récupérer ce malheureux incident à des fins de déstabilisation par la désinformation et l’intoxication sur les ondes et particulièrement sur certains sites Internet bien connus », précise le ministère de la Communication.

Quant l’offensive lancée lundi par l’Armée nationale tchadienne contre les positions rebelles dans l’Est du Tchad, le gouvernement a affirmé avoir « totalement détruit » les bases des rebelles, contredisant ainsi la version d’un leader de la rébellion selon laquelle ses troupes ont repoussé l’attaque des forces loyalistes, tué près de ses 200 soldats et saisi de nombreux véhicules.

Dans un communiqué publié mardi soir, suite à l’échec de la tentative de coup d’état du week-end dernier, le gouvernement a indiqué que les comploteurs qui ont réussi à prendre la fuite se sont regroupés près de la frontière avec le Soudan pour « se réorganiser et préparer une offensive contre les forces gouvernementales ».

Bien que des élections présidentielles soient prévues le 3 mai prochain au Tchad, le mouvement rebelle est déterminé à renverser le Président Déby.

Et même si l’incident de mercredi matin n’a aucun rapport avec le projet des forces rebelles, la réaction des citoyens dénote bien à quel point les Tchadiens sont devenus nerveux ces derniers mois. A croire un habitant de N’djamena, plus on se rapproche de la date des élections, plus la tension est vive.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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