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Les Nations unies reconduisent l'embargo sur les armes, le bois et les diamants

[Liberia] Presidential candidate Ellen Johnson-Sirleaf at her home on polling day, 8 November 2005. [Date picture taken: 11/08/2005]
Claire Soares/IRIN
President in waiting, Ellen Johnson-Sirleaf will have her work cut out rebuilding Liberia
Il a fallu à peine quatre minutes aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies pour prolonger de six à douze mois les embargos sur les ventes d'armes, de diamants et de bois imposés au Liberia.

« Le Conseil de sécurité estime que la situation au Liberia constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales et a décidé ce jour -mardi- de reconduire l'embargo sur les ventes d'armes, de diamants et de bois », indique la résolution adoptée hier à l'unanimité.

Dans un rapport présenté en début de mois, le Groupe d'experts des Nations unies a indiqué que le gouvernement de transition du Liberia n'est toujours pas parvenu à assainir les secteurs lucratifs du diamant et du bois, dont les recettes ont financé les ventes d'armes au cours des 14 années de guerre civile qu'a connu le pays.

Les experts onusiens ont également signalé que le minerai de fer et la ferraille étaient vendus à moindre coût sur le marché et que le gouvernement avait signé des contrats sur l'acier qui ne sont « pas transparents » et qui ne bénéficient pas aux Libériens.

L'embargo sur les exportations de diamants et de bois du Liberia a été prorogé de six mois, jusqu'au 21 juin 2006.

Celui sur les ventes d'armes à destination du Liberia a été prolongé d'un an, tout comme l'interdiction de voyager imposée aux personnalités qui constituent une menace pour le processus de paix au Liberia.

Un accord de paix a été signé en 2003, qui a amené le départ en exil de l'ancien seigneur de guerre devenu président Charles Taylor et permis le déploiement de la force de maintien de la paix des Nations unies. Un gouvernement de transition est en place jusqu'à ce que la présidente nouvellement élue, Ellen Johnson-Sirleaf, entre en fonction à la mi-janvier.

La présidente Sirleaf s'est engagée à remplir les conditions requises pour que soient levées les sanctions qui frappent son pays et le Conseil de sécurité a indiqué qu'il soutiendrait les efforts du nouveau gouvernement libérien dans cette direction.

En décembre 2003, au moment où l'embargo sur les diamants et le bois avait été imposé, la plus grande partie du territoire libérien était sous contrôle des rebelles et les 15 000 casques bleus onusiens ne se trouvaient pas encore dans le pays.

Deux années plus tard, la Mission des Nations unies au Liberia (MINUL) a restauré la sécurité, démobilisé et désarmé plus de 100 000 anciens combattants.

Les forces de police et de l'armée sont cependant toujours en cours de formation et de nombreux ex-combattants attendent leur réinsertion dans la vie civile par le biais de programmes d'éducation et de formation, selon le neuvième rapport sur la situation pays rédigé par le Secrétaire général Kofi Annan.

D'après ce dernier, ce sont ces ex-combattants qui constituent la plus grande menace à la sécurité du Liberia.

« Sur le plan de la sécurité, la situation est dans l'ensemble calme mais précaire. Les difficultés les plus graves pourraient être causées par d'anciens soldats des forces armées du Liberia mécontents de leurs indemnités de démobilisation et de retraite, par d'ex-combattants encore en attente de réinsertion, par des militants du Congrès pour le changement démocratique frustrés par les résultats du deuxième tour des élections et par des membres de l'ancien Service antiterroriste de Charles Taylor », a déclaré M. Annan dans ce rapport.

Certains ex-combattants frustrés seraient en train de se diriger vers la frontière ouest du Liberia avec la Côte d'Ivoire, un pays en proie à une guerre civile depuis trois ans. Les enquêtes du Groupe d'experts des Nations unies ont révélé que près de 1000 soldats libériens se trouvent en ce moment en Côte d'Ivoire, armés et prêts au combat.

Beaucoup travaillent dans les plantations de cacao, désertées après les affrontements intercommunautaires qui ont suivi la rébellion de septembre 2002 qui a provoqué la partition du pays, le nord étant aux mains des rebelles et le sud sous contrôle du gouvernement.

D’autres pourraient rapidement se retrouver du côté de la frontière, selon le rapport des experts. De nombreux élèves ont ainsi déserté les écoles du comté de Grand Gedeh, proche de la frontière avec la Cote d'Ivoire, où des Libériens recrutent leurs compatriotes désireux d'aller se battre en Côte d'Ivoire.

Près de 10 000 soldats de maintien de la paix onusiens et français se trouvent actuellement en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao et autrefois havre de paix et de stabilité dans une région d'Afrique de l'Ouest secouée par les conflits.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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