M. Obasanjo avait convoqué mardi une réunion d’urgence de tous les professionnels du secteur de l’avion commerciale après le crash d’un DC-9 de la compagnie Sosoliso sur l’aéroport de Port Harcourt. Cet accident avait fait 107 victimes dont la plupart était des élèves qui rentraient chez eux pour les vacances de Noël.
Les compagnies Sosoliso Airlines et Chanchangi Airlines doivent immédiatement suspendre tous leurs vols en attendant la recertification de leurs appareils, a indiqué M. Obasanjo en se basant sur les informations d’un rapport secret selon lequel certains avions de ces compagnies ont connu des ennuis techniques ce mois-ci.
Vétusté des appareils, manque d’entretien, mauvais état des pistes et des infrastructures aéroportuaires sont quelques-uns des facteurs qui expliquent le nombre élevé d’incidents sur les compagnies nationales africaines.
« Tous les appareils empruntant l’espace aérien nigérian seront contrôlés dans une semaine et ceux qui présenteront la moindre anomalie, que se soit au niveau du registre des heures de vol, de l’âge, de la maintenance et des capacités opérationnels de l’avion, seront interdits de vol », a indiqué le président nigérian dans un communiqué officiel publié l’issue de la réunion.
Le Nigeria a fait appel à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour l’aider à organiser les contrôles et à garantir leur impartialité, a-t-il ajouté.
« Le plus grand fléau du secteur de l’aviation (au Nigeria) est la corruption », a déclaré M. Obasanjo, expliquant que les compagnies aériennes et les agences de régulation sont souvent de connivence.
Le crash de l’appareil de la compagnie Sololiso, lors de la phase d’approche de la piste, par temps d’orage, est le deuxième accident survenu au Nigeria en mois de deux mois. Un appareil de la compagnie Bellview s’était écrasé le 22 octobre peu de temps après le décollage de l’aéroport de Lagos - la plus grande métropole du Nigeria -, tuant les 117 occupants.
Le ministre de l’aviation, Babalola Borishade, a reconnu mardi que les infrastructures aéroportuaires du pays étaient délabrées.
« Notre système de communication est obsolète et nos infrastructures physiques sont délabrées », a-t-il indiqué.
Le gouvernement entend prendre d’autres mesures pour rétablir la confiance dans la navigation aérienne au Nigeria. Il envisage pour cela une mise à niveau des installations aéroportuaires pour se conformer aux normes internationales et une couverture radar pour tous les 32 aéroports du pays d’ici décembre 2006.
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