1. Accueil
  2. Southern Africa
  3. Angola

L'Etat indemnise les familles de six victimes de bavures policières

[Nigeria] Rioting in kano northern nigeria in May 2004 policemen deployed to keep peace patol the street of kano folowing continuing attack on christians by the muslims. George Osodi
Une patrouille de police dans les rues de Kano, une ville au nord du Nigeria
Le gouvernement nigérien vient d’indemniser les familles de six personnes victimes de bavures policières.

Le ministre en charge de la sécurité, Broderick Bozimo, remis vendredi dernier trois chèque trois millions de nairas (21 000 de dollars américains) à chaque représentant des familles des victimes - cinq hommes et une femme - tuées par la police en juin 2005.

La police avait déclaré que ces personnes étaient des bandits armés, tués au cours d’un échange de coups de feu avec les forces de l’ordre dans le quartier d’Apo, à Abuja, la capitale nigériane.

Selon M. Bozimo, l’enquête judiciaire menée par le gouvernement a apporté la « preuve irréfutable » que les victimes n’étaient pas des bandits armés.

« En conséquent, le gouvernement indemnise les victimes et présentes ses excuses à leur famille et à tous les Nigérians », a-t-il déclaré.

Le geste du gouvernement pourrait donné lieu à de nombreuses demandes d’indemnisation où, selon le rapport de juillet de l’organisation américaine Human Rights Watch, les forces de sécurité agissent en toute impunité en pratiquant la torture, des extorsion de fonds et des exécutions sommaires.

Le président nigérian Olusegun Obasanjo avait publiquement reconnu en août que des nombreuses exécutions extrajudiciaires de suspect et de citoyens innocents avaient été commises par la police nationale et avait demandé que des actions soient entreprises pour y mettre fin.

Les familles des disparus d’Apo ont expliqué que les victimes avaient eu une brève altercation avec les forces de l’ordre et que celles-ci les ont abattues.

Sept agents de police ont été arrêtés et accusés de meurtre, dont Ibrahim Danjuma, le numéro 2 de la police d’Abuja.

Le procureur a accusé M. Danjuma d’avoir personnellement donné l’ordre d’abattre quatre des victimes.

Le meurtre des six personnes, qui a eu lieu dans la nuit du 7 juin dernier, avait provoqué de violentes manifestations de rue au cours desquelles un commissariat et plusieurs voitures de police avaient été incendiés.

La police utilise souvent le délit de vol à main armée comme prétexte pour détenir des individus et leur extorquer de l’argent, a expliqué un spécialiste des droits de l’homme qui s’est rendu au Nigeria en juillet dernier. Elle est également accusée de faire un usage excessif de la force pouvant souvent entraîner la mort, a-t-il précisé.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join