A l’occasion du lancement de cette campagne, qui coïncide avec la célébration de la journée mondiale de la lutte contre le sida, Mme Wade a déclaré aux jeunes réunis dans un centre de santé qu’ils étaient « les plus vulnérables à l’infection au VIH ».
« Les voix de 40 premières dames dont la mienne se lèvent pour que l’avenir du continent ne soit pas hypothéqué par les nouvelles infections du VIH/SIDA chez les adolescents et chez les jeunes », a-t-elle déclaré, en faisant référence à l’organisation des premières dames d’Afrique contre le VIH/SIDA, qui plaide pour des comportements sexuels plus responsables.
« La campagne ciblera les adultes pour que soit créé un environnement psychosocial, familial, économique favorable à une responsabilité des jeunes pour des comportements à moindre risque », a-t-elle ajouté.
Le secrétaire exécutif du Conseil national contre le Sida (CNLS), Ibra Ndoye, a, quant à lui, expliqué que seuls 45 pour cent des jeunes utilisaient des préservatifs en 2005 contre 60 pour cent il y a cinq ans, selon les résultats de l’Etude Démographie Santé IV (EDS) publiés cette année.
La campagne vise à encourager les jeunes ainsi que les femmes enceintes à se faire dépister afin de protéger les générations futures.
De nombreux jeunes se sont volontairement présentés pour un test de dépistage gratuit au centre de santé. Wilfried, 18 ans, fait partie de ceux-là et attend les résultats de son test.
« Je n’ai jamais eu de rapports non protégés, mais je veux connaître mon sérologie. Ainsi, si je suis séropositif, je ne transmettrai pas la maladie à quelqu’un d’autre » a-t-il confié à IRIN.
Au Sénégal, les tests du sida et les traitements antirétroviraux (ARV) permettant de prolonger la vie des personnes vivant avec le virus sont gratuits depuis janvier 2004.
« La lutte contre le sida est maintenant une décision individuelle car le gouvernement a joué son rôle », a indiqué le ministre de la Santé, Abdou Fall.
« Le changement de comportements sexuels relève d’une volonté individuelle », a-t-il ajouté.
Selon les résultats de l’EDS IV, le Sénégal a un taux d’infection faible qui s’établit à 0,7 pour cent.
Pour M. Ndoye de la CNLS, le faible taux de prévalence doit plutôt inciter les autorités à poursuivre la lutte contre la pandémie, qu’à relâcher leur mobilisation.
« C’est peut être le début de la fin », a lancé M. Ndoye. « Il est tant que les jeunes changent de comportement, choisissent l’abstinence et la fidélité ou utilisent des préservatifs ».
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions