Les équipes de l’Union africaine (UA), du Commonwealth et de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ont dans l’ensemble, émis une bonne opinion sur l’élection dimanche du président, des membres de la Chambre des Représentants et des conseillers locaux de l’île semi-autonome.
« Globalement, c’étaient de bonnes élections. Des changements positifs ont été apportés afin que les élections se déroulent dans une plus grande transparence. Par exemple, le dépouillement du scrutin a été effectué dans les bureaux de vote », a indiqué lundi le groupe d’observateurs du Commonwealth dans son rapport intermédiaire.
Cependant, l’équipe a reconnu que des échauffourées avaient éclaté dans des bureaux de vote, dans au moins trois parties de l’île. Des gaz lacrymogènes ont été lancés et des armes à feu utilisées.
« En dépit des difficultés rencontrées dans certains coins de l’île, la mission des observateurs de l’UA profite de l’occasion pour féliciter la Commission électorale de Zanzibar pour avoir correctement organisé et mené les élections », a fait savoir lundi l’équipe de l’UA, qui s’est rendue dans 70 des 1 617 bureaux de vote de l’île.
L’Institut national démocratique (NDI), basé aux Etats-Unis, s’est montré plus critique et a indiqué qu’elle avait des réserves quant à « l’autonomie de la Commission électorale de Zanzibar.» Ces réserves concernent notamment la résiliation par le Procureur général d’un contrat conclu entre la Commission et une société sud-africaine chargée de procéder à la vérification des listes électorales.
« Dans certains cas, les forces de sécurité ont fait usage d’une force excessive en recourant par exemple aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau. Des irrégularités ont été notées : des mineurs ont voté, des personnes ont voté deux fois », a ajouté l’équipe de l’Institut national démocratique, qui s’est rendue dans plus de 400 bureaux de vote.
Les irrégularités citées par l’Institut national démocratique concernent la vérification des listes électorales, la l’administration électorale, l’éligibilité des électeurs, le déploiement exagéré du personnel de sécurité et l’usage excessif de la force.
Cependant, l’Institut a salué le fort taux de participation des électeurs, et notamment celle des femmes. Environ la moitié de la population de Zanzibar, qui compte un million d’habitants, s’était inscrite sur les listes électorales pour les élections de dimanche.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions