1. Accueil
  2. West Africa
  3. Togo

Affrontements interethniques dans le sud-est de la Guinée

[Guinea] Guinean soldier patrols Nzerekore following communal clashes in the city in June 2004. Pierre Holtz/IRIN
Soldat guinéen en patrouille dans Nzérékoré à la suite des affrontements interclaniques de 2004
Plus de 50 personnes étaient encore détenues lundi à la suite des affrontements interethniques qui se sont produits dans la région forestière de la Guinée, a révélé un soldat ayant participé à l’opération de rétablissement de l’ordre.

Les vielles tensions interclaniques entre les autochtones Guerzes – majoritairement catholiques – et les Koniankes, une population musulmane allogène, ont dégénéré en conflit ouvert mercredi dans la ville principale de Nzérékoré à l’occasion d’une cérémonie religieuse.

Dix personnes ont été blessées, dont deux sérieusement, et plusieurs maisons ont été saccagées dans la localité voisine de Gonia, a expliqué à IRIN le maire de la ville, Cece Loua.

Les altercations ont commencé mercredi lorsque des Koniankes ont demandé à des Guerzes en fête d’arrêter la musique jouée à l’occasion d’un baptême, afin de leur permettre d’accomplir leur prière dans une mosquée voisine.

Deux jours après, un magasin de cassettes vidéo était brûlé.

Des soldats de l’unité d’intervention rapide ont été déployés dans les rues et ont fait usage de grenades lacrymogènes pour rétablir l’ordre dans la ville. Plusieurs armes à feu ont été saisies et un couvre-feu a été imposé.

« Nous avons arrêté près de 100 personnes », a déclaré Joseph Millimono, un soldat qui a pris part à l’opération. « Nous en avons relâché certains, mais 56 sont encore détenus ».

Les affrontements de la semaine dernière n’étaient pas les premiers du genre à Nzérékoré, une localité située à quelque 850 km de la capitale Conakry, au sud-est de la Guinée, près des frontières avec le Liberia et la Côte d'Ivoire.

Outre les problèmes religieux qui les opposent, les deux groupes ethniques ont aussi soutenu des factions rivales pendant les 14 années de guerre civile au Liberia voisin.

Beaucoup de Guerzes se sont rangés du côté de l’ancien président libérien Charles Taylor, membre de leur ethnique, tandis que les Koniankes soutenaient leurs parents rebelles.

Des habitants ont combattu pour les deux factions rivales et, selon certains travailleurs humanitaires, de nombreux jeunes sont encore armés, désoeuvrés et impatients, bien que les milices aient été démantelées.

Pour certains analystes, seul un programme de désarmement et de réinsertion complet peut éviter que l’escalade de la violence dans la région forestière ne dégénère en conflit généralisé dans ce pays d’Afrique de l’ouest.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join